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De plus en plus de sans-abri meurent violemment dans les rues du Québec

Plus d’une douzaine de sans-abri ont été tués dans les rues du Québec au cours des 10 dernières années, révèle une enquête de Journal. Ces morts violentes sont en augmentation depuis cinq ans, ce qui inquiète plusieurs acteurs.

Un homme âgé sans abri, dans la soixantaine, a été poignardé devant une succursale de la SAQ, rue Sherbrooke Ouest, dans le quartier Notre-Dame-de-Grâce, à Montréal, le mercredi 26 juin 2024.

Photo Agence QMI, MAXIME DELAND

« Ces gens ont de la famille. C’est aussi dégoûtant et aberrant que lorsque les victimes sont des citoyens normaux. [avec un toit sur la tête]», raconte Kevin Cardin, directeur de l’organisme Notre-Dame de la rue.

Toutefois, le Québec ne compile aucune statistique officielle sur les violences ou les meurtres commis contre les personnes en situation d’itinérance. Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), la ville où le nombre de victimes est le plus élevé, indique également ignorer le statut socio-économique des victimes.

Mais en consultant des centaines de rapports de coroners et de nombreuses archives de journaux, La Revue a révélé qu’au moins 15 personnes avaient été victimes d’homicide alors qu’elles étaient sans abri depuis 2013. De plus, deux victimes supplémentaires sont décédées lors d’interventions policières, illustrant clairement que l’itinérance augmente les risques de mort violente.

La majorité de ces événements, soit 11, se sont produits en seulement cinq ans. Et l’année dernière a été de loin la pire, avec quatre décès en 2023 dont un survenu aussi récemment que le 12 septembre, signe que le phénomène s’amplifie. Et cette hausse coïncide avec l’explosion de l’itinérance visible au Québec depuis la pandémie et démontre les dangers qu’elle engendre.

L’augmentation des meurtres visant les sans-abri coïncide avec l’augmentation du nombre de personnes en situation d’itinérance au Québec.

Joël Lemay / Agence QMI

Sans surprise, c’est à Montréal qu’ont eu lieu 14 de ces morts violentes.

Beaucoup de tentatives de meurtre

Jusqu’à présent, deux sans-abri ont été tués en 2024, mais le bilan aurait pu être pire, puisque les tentatives d’assassinat visant cette population vulnérable se sont multipliées ces derniers mois.

En juin, un homme dans la soixantaine vivant dans la rue a été poignardé près d’une SAQ sur la rue Sherbooke Ouest à Montréal. Deux autres sans-abri ont également été miraculeusement sauvés après avoir été victimes d’attaques au couteau similaires en mars et avril.

Puis, le 10 septembre, une femme fréquentant la Maison Benoit Labre à Montréal, qui dessert une clientèle majoritairement itinérante, a survécu à une attaque au couteau.

La tendance à la hausse du nombre de meurtres ne « surprend » pas Émilie Fortier, directrice des services d’urgence et de sensibilisation à la Mission Old Brewery.

« On voit la montée de la violence et de la tension ambiante dans la rue », explique-t-elle.


Émilie Fortier, directrice des services d’urgence et de sensibilisation à la Mission Old Brewery.

PHOTO OLIVIER FAUCHER/LE JOURNAL DE MONTRÉAL

Lié à la drogue ?

Le phénomène étant peu documenté, il est difficile de l’expliquer, souligne M.moi Fortier, qui estime néanmoins que l’augmentation de la dépendance à des médicaments de mauvaise qualité pourrait y être liée.

“Ceux dont j’ai entendu parler, il y avait toujours une question de dépendance qui était liée […] qu’il s’agisse de dettes ou de besoins en médicaments. Les drogues que les gens consomment sont davantage mélangées à d’autres substances, ce qui conduit à des comportements plus erratiques et plus difficiles à contrôler dans les espaces publics.

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Source : Compilation de journaux à partir des rapports du coroner et des médias.

La solution ? Le logement à nouveau

La violence subie par les sans-abri continuera à augmenter tant que la crise du logement ne s’atténuera pas, préviennent les intervenants.

« La crise du logement fait disparaître les personnes qui consommaient dans leur appartement et sont donc automatiquement exposées à davantage de violence. Si les gens étaient entre quatre murs, leur sentiment de sécurité serait déjà plus grand», insiste Émilie Fortier de la Mission Old Brewery.

Même son de cloche du côté de Fiona Crossling, directrice générale de l’Accueil Bonneau.

« Lorsque nous parlons de solutions, la réponse simple est l’investissement dans le logement accompagné. Les gens sont en danger parce qu’ils sont dans la rue, et être dans la rue est dangereux. »

De son côté, Kevin Cardin, de l’organisme Notre-Dame de la rue, réclame une plus grande présence sur le terrain des équipes spécialisées en itinérance œuvrant au sein des corps policiers.

Il souligne que les organisations sont mal équipées pour répondre aux violences dans les rues. « Je ne peux pas me mettre entre deux personnes qui se battent. Ce n’est pas sûr pour moi.

 
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