FAITS DU SOIR Anduze en alerte crue… l’heure d’un exercice à IMT Mines Alès

Dans les baies d’IMT Mines Alès, une simulation de gestion de crise inondation a été déployée dans trois salles. Cette journée fictive, au cœur de la gestion de la commune d’Anduze, avait pour objectif de reproduire fidèlement une situation de crise pour une expérience plus vraie que nature.

Jeudi 8 septembre 2024. Dans la charmante commune d’Anduze, les habitants se réveillent avec le spectre d’une alerte météo orange et d’une alerte crue niveau jaune. Les prévisions des bulletins d’hier annoncent l’imminence d’orages violents, de rafales de vent, de grêle et d’averses torrentielles, qui pourraient entraîner des précipitations de 70 à 100 mm en quelques heures seulement. Panique à bord !

La cellule de crise se mobilise

Dans ce contexte fictif mais ô combien réaliste, douze participants se sont réunis ce mercredi 24 avril dans trois salles d’IMT Mines Alès, accompagnés de quatre observateurs et six animateurs, pour se confronter à ce scénario catastrophe. Leur mission était de reconstituer la cellule de crise d’Anduze, en présence du premier adjoint de la commune, Jacques Faïsse, afin de répondre de manière efficace et coordonnée à cette situation d’urgence. Ce scénario, digne des grands écrans, puise en réalité sa Source d’inspiration dans un événement réel survenu les 19 et 20 septembre 2020 à Anduze. Cette simulation permet ensuite aux participants de répondre au mieux aux différents défis et problématiques rencontrés par les responsables de la gestion de crise dans la « vraie vie », et de mettre en pratique les protocoles et procédures nécessaires pour assurer la sécurité de leurs concitoyens. .

Les pôles entretiennent une communication en temps réel pour garantir une parfaite synchronisation entre eux. • Photo Louis Valat

Même si l’aspect ludique et immersif peut rappeler nos meilleurs simulateurs de jeux vidéo, cette simulation est en réalité centrée sur des problématiques sérieuses liées aux prévisions et aux risques d’inondations, problèmes évidemment majeurs dans les Cévennes, et plus généralement dans le Gard. Les récentes inondations ayant entraîné la mort de six personnes démontrent cette gravité et la réalité de ces risques (article à lire en cliquant ici).

Avec ses grands écrans interactifs, ses téléphones avec lignes directes, ses informations de dernière minute ou encore les tweets des habitants, le simulateur de gestion de crise reproduit parfaitement la réalité. • Photo Louis Valat

L’exercice d’aujourd’hui, l’un des dix organisés chaque année à IMT Mines Alès, porte sur la préparation, la réactivité et la coordination des actions entre acteurs. Il s’agit également de mettre en place des protocoles d’évacuation – ce fut le cas sur l’Ehpad de la commune notamment – ​​et de la sécurité des résidents, un aspect sur lequel le sous-préfet d’Alès, Émile Soumbo, s’est précisé ce matin lors de son discours. visite, subvention “grande attention”. L’objectif étant de se familiariser avec les nouveaux bulletins d’incertitude et de prévision des crues, avec l’apport exceptionnel de l’IA (intelligence artificielle) dans la prévision des seuils dépassés, comme le débordement du pont submersible de la commune.

La panique des Anduziens est palpable, une réponse immédiate s’impose pour les autorités ! • Photo Louis Valat

Pour garantir un réalisme optimal, le commandant du SDIS du Gard, Jérôme Tallaron, a participé à l’exercice en tant que représentant du « reste du monde », aux côtés des animateurs assumant les rôles de citoyens, médias, commerçants et autres acteurs. parties prenantes, depuis la salle des « maîtres du jeu ». “Ce sont des actions menées qui doivent être menées et qui correspondent bien à la réalité”explique le commandant Tallaron.

Parallèlement, dans les salles désignées aux extrémités pour coordonner l’action, chaque équipe assumait des responsabilités spécifiques : le maire se chargeait de diriger les opérations de secours, tandis que l’adjoint au maire assurait la coordination. Le secrétariat et la logistique ont été pris en charge, tandis que le centre de communication gérait les tweets et autres informations diffusées en temps réel. La technologie, la sécurité et la gestion des hébergements d’urgence ont également été au cœur de l’action, avec un échange continu d’informations entre les différentes équipes.

Le commandant Jérôme Tallaron a pleinement participé à l’exercice, dans la salle des « maîtres du jeu ». • Photo Louis Valat

L’intelligence artificielle : changer la donne dans la gestion de crise ?

Difficile pour eux de le croire, mais les utilisateurs découvriront à la fin de leur expérience que l’une des deux salles était assistée par l’intelligence artificielle (IA), tandis que l’autre devait s’en passer. A l’issue de cette journée, les deux équipes auront l’occasion de se comparer grâce à l’analyse des caméras et d’autres données. Cela peut poser des questions sur l’efficacité des systèmes actuels, entre assistance technologique, voire futuriste, d’un côté, et approche plus traditionnelle, de l’autre.

Et si l’intelligence artificielle a été intégrée au simulateur de gestion de crise « Simulcrise » du Centre de recherche et d’enseignement à l’environnement et aux risques d’IMT Mines Alès, c’est grâce aux recherches de Salma Sadkou, doctorante. dont la thèse est en voie d’achèvement. Financée par la Région et l’Europe, cette thèse intitulée « Level Finder – Flood Forecasting by AI » vise à anticiper l’utilisation de l’intelligence artificielle comme outil précieux dans la gestion des catastrophes naturelles. Ce travail est intégré au sein du LabCom Hydr.IA.

« Il y a déjà des prévisions en direct grâce au système Vigicrues, mais l’idée d’un exercice comme celui-ci nous permet de tester les changements qui pourraient être apportés sur les prévisions à plus long terme, sur des modèles comme l’IA, qui pourraient nous aider à faire mieux. prédictions. L’idée est de tester ce que nous allons proposer sur une certaine période de temps et de savoir dans quelle direction orienter nos services.

Jérôme Tallaron, commandant du SDIS du Gard

Face à la multiplication des crues et des phénomènes d’inondation, les acteurs publics et privés de la gestion de l’eau, notamment les collectivités territoriales, sont confrontés à la nécessité de réduire considérablement les risques associés, parmi les plus graves. naturel. Et l’intelligence artificielle semble, une fois de plus, en passe de se positionner comme un outil clé pour prévenir ces événements. Pourtant, sur ce sujet, c’est Salma Sadkou qui en parlera le mieux, lors de sa thèse prévue prochainement.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Le numéro 1722 activé en raison de risque de tempête ou d’inondation
NEXT l’essence et le diesel plus chers aujourd’hui