Vous devez maintenant payer presque 140 euros pour acheter les mêmes choses qui coûtaient 100 euros il y a trois ans. C’est la conclusion d’une étude réalisée par l’Organisation des Consommateurs et Utilisateurs (OCU), après avoir analysé l’évolution de 122 produits alimentaires et pharmaceutiques de grande distribution appartenant à sept grandes marques. Concrètement, l’étude OCU couvre plus de 55 000 prix dans les supermarchés en ligneAlcampo, Carrefour, Condis, Dia, El Corte Inglés, Eroski et Mercadona dans 10 villes : Barcelone, Gijón, La Corogne, Madrid, Palma, Las Palmas de Gran Canaria, Séville, Valence, Valladolid et Saragosse. OCU a également comparé ses prix de détail avec ceux payés à ses producteurs.
Jusqu’à 225% de majoration pour l’huile d’olive !
En moyenne, les augmentations ont été de 38%, un chiffre proche de celui calculé par l’INE, qui situe l’IPC des produits alimentaires à 30% pour la période. La gamme est large : de 5% pour les rasoirs jetables à 225% pour l’huile d’olive vierge marque blanche, qui est passée en moyenne de 2,35 euros le litre à 7,66 euros. Outre l’huile d’olive, les augmentations les plus importantes ont été observées pour sucre blanc (91%), jus d’orange (81%), œufs (67%), riz rond (66%) et carottes (65%). Ils étaient également importants pour d’autres produits comme le yaourt nature (58 %), les tranches de saumon (56 %), les pâtes (55 %), les glaces (55 %) et le lait entier (53 %). . Les augmentations les plus faibles concernent les fruits et légumes, mais ils restent supérieurs à 20% en moyenne.
Les plus fortes hausses chez Alcampo et Carrefour
Toutes les chaînes de supermarchés ont suivi une tendance similaire, avec des augmentations allant de 32% chez Dia à 45% chez Carrefour. Leurs positions relatives n’ont donc pratiquement pas changé au cours des trois dernières années. Les moins chers restent bon marché et les plus chers restent chers, à une exception près : Carrefour est passé du rang des magasins les moins chers au deuxième rang des magasins les plus chersderrière El Corte Inglés.
Qui a augmenté ses marges ?
Face à de telles augmentations, l’étude de l’OCU révèle que l’essentiel de la hausse des prix, du moins pour les produits frais, a lieu à la Source, chez les producteurs, ce qui ne signifie pas nécessairement qu’ils réalisent des bénéfices plus élevés, car ils ont dû supporter de fortes augmentations des coûts des engrais et du carburant. OCU a comparé les prix de 13 produits, de la Source au supermarché.
Des prix 6 fois plus élevés du producteur au supermarché
Le premier constat est que les prix sur les points de vente peuvent être jusqu’à six fois supérieurs aux prix perçus par les agriculteurs et les éleveurs. L’OCU ne signale que cinq produits dont le pourcentage a beaucoup plus augmenté à la Source qu’au supermarché : tomates, pommes de terre, oignons, poulet et œufs. Par exemple, le poulet est un aliment que les supermarchés contrôlent beaucoup et essaient de contenir leurs prix car ils savent que cela sert à comparer avec la concurrence. Six aliments ont augmenté du même pourcentage à l’origine et à la destination : la laitue, le bœuf, la poitrine de porc, les oranges, les carottes et le lapin. Et deux ont augmenté nettement plus dans le magasin qu’à l’origine : les pommes et les bananes.
Une baisse de TVA sans grand impact
Le 1er janvier 2023, le gouvernement a supprimé ou réduit la TVA sur certains produits alimentaires de base. La mesure est prolongé jusqu’au 30 juin 2024. Mais était-ce efficace ? L’OCU a comparé les prix avant la baisse de TVA et un an plus tard : c’est sur la farine, les pâtes, le riz et certains produits laitiers que la réduction fiscale a été la plus significative. Ce qui est sûr, c’est qu’en juin, au retour de la TVA normale, les prix augmenteront à nouveau !
