Voir ou fuir ? On a vu « Back to Black », le film sur Amy Winehouse : notre avis ! – .

Voir ou fuir ? On a vu « Back to Black », le film sur Amy Winehouse : notre avis ! – .
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Crédits photos : Affiche du film

Raconter l’histoire d’Amy Winehouse, une artiste au talent fou dont la descente aux enfers s’est déroulée sous les yeux du monde entier, était forcément un défi, aussi risqué qu’intéressant. Aujourd’hui sort en salles le biopic « Back to Black », en référence à son album culte sorti en 2006, réalisé par Sam Taylor-Johnson (« Nowhere Boy », « Cinquante Nuances de Grey ») et avec l’actrice britannique Marisa Abela, vu dans “Barbie” ou la superbe série “Industrie”, dans le rôle titre. Mais comment être à la hauteur de cette personnalité si particulière ? Dès les premières secondes du film, la prestation très forcée de Marisa Abela, la jeune Amy chantant dans sa chambre d’adolescente, n’aide pas à se rattraper, d’autant que la ressemblance physique n’est pas frappante. Amy Winehouse avait un visage et des gestes qui lui étaient propres. Réussir à l’incarner et, pour le spectateur, s’en détacher n’est pas une chose aisée.

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Une histoire d’amour et de dépendance

A plusieurs reprises, Amy répétera « Je ne suis pas une putain de fille des Spice Girls », comme pour marteler au public qu’elle était à part. Et effectivement, elle l’était. Malheureusement, cette singularité n’apparaît pas à l’écran, et l’histoire plutôt fluide se concentre vraiment sur sa rencontre décisive avec Blake Fielder-Civil et comment elle va malheureusement impacter sa vie et sa carrière. Si la bande-son est excellente, avec Lauryn Hill, Billie Holiday ou The Shangri-Las, et les tubes intemporels d’Amy Winehoise résonnent ici et là pour accompagner l’histoire se déroulant à Londres, “Back to Black” se révèle finalement très classique dans sa forme. exécution, alors qu’il se concentre sur une personnalité et un destin extraordinaires. Plutôt que de se plonger dans ses tourments, Sam Taylor-Johnson filme une romance et une addiction à un homme et à la drogue, mais aussi le harcèlement quotidien des paparazzi dans des scènes glaçantes, avec Amy coincée, impuissante, alors que sa carrière explose.

LIRE – « Back to Black » fait partie des vieux albums qui cartonnent encore en

Produit par Mitch Winehouse, et donc adoubé par la famille du chanteur décédé en 2011, “Back to Black” ne remplit pas son rôle d’aller au fond des choses pour comprendre la psychologie du chanteur. Ainsi, Mitch joue ici le bon rôle du papa gentil, dévoué et aimant alors que la réalité serait finalement bien différente selon l’excellent documentaire “Amy” (2015), tandis que Blake, lui aussi, s’en sort avec les honneurs. Présenté comme un charmeur charismatique, on ne le voit jamais en position de faiblesse, de vulnérabilité ou détruit par ses abus, tandis qu’Amy est filmée chancelante, allongée au sol ou complètement détruite par la drogue et l’alcool, et ricoche donc à travers cette histoire d’amour toxique qui la dévore. Logiquement, le spectateur prend goût à cette femme qui se bat comme elle peut, et Marisa Abela surgit à l’écran alors qu’Amy s’enlise.

On regrettera donc que la création musicale ne soit pas au cœur de l’histoire, comme aurait pu l’être parfois « Bohemian Rhapsody », même si « Amy » plaira sans doute au grand public qui devrait succomber à ce spectacle quelque peu aseptisé et sans réelle ambition, mais bien produit et joué à merveille par Marisa Abela au fil du temps. D’autant qu’une chose est sûre à la sortie du film : le plaisir est intact d’entendre « Rehab », « Valerie », « You Know I’m No Good », « Back to Black », « Tears Dry on Their Own » ou encore « Love Is a Losing Game » réunis dans un même projet, même près de 20 ans plus tard. Vive Amy!

 
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