Annie Genevard, une nomination à l’Agriculture qui inquiète les défenseurs de la nature

Annie Genevard, une nomination à l’Agriculture qui inquiète les défenseurs de la nature
Annie Genevard, une nomination à l’Agriculture qui inquiète les défenseurs de la nature

Marc Fesneau resta au pouvoir pendant 2 ans et demi, et fut un défenseur infatigable de l’agriculture intensive. Il se distingua notamment par son soutien indéfectible aux élevages industriels, dont il souhaitait faciliter l’installation en . Il défendit également les intérêts de l’industrie des pesticides, dont il se vantait ouvertement de dire du bien.
Et juste avant de quitter son poste, il avait autorisé par dérogation un herbicide très toxique pour les organismes aquatiques dans les rizières de Camargue. Les associations de protection de l’environnement pensaient donc qu’il serait difficile de faire pire. Mais au vu du profil d’Annie Genevard, elles ont de quoi s’inquiéter…

Annie Genevard est élue députée du Doubs depuis 2012, il y a donc de quoi juger à l’aune des faits en regardant ce qu’elle a voté ou défendu à l’Assemblée au cours des 12 dernières années.

Et je peux vous dire que si vous aimez les animaux et la nature, vous devez avoir un cœur fort.

En 2015 par exemple, Annie Genevard prend position contre l’interdiction de la chasse à la chauxUne pratique qui consiste, comme son nom l’indique, à piéger les oiseaux sur des branches avec de la glu. Cette méthode cruelle et indiscriminée a depuis été interdite. Le nouveau ministre est également un fervent défenseur du blaireau et du renard creusés, une pratique de chasse au cours de laquelle les animaux sont retirés de leurs terriers à l’aide de chiens et de pinces avant d’être abattus.
En début d’année, la nouvelle ministre de l’Agriculture a même cosigné un texte proposant d’abaisser le statut de protection du loup, pour pouvoir le tuer plus facilement. Elle prône également l’abattage des grands cormorans, une espèce protégée accusée de voler le poisson aux pêcheurs dans les rivières.

Côté élevage, la situation n’est pas plus reluisante, puisqu’elle s’est prononcée contre le durcissement des sanctions pour ceux qui maltraitent leurs animaux, et a défendu de nouveaux élevages de poules pondeuses en cage, l’un des modes d’élevage les plus intensifs. Elle a aussi refusé de soutenir l’interdiction de l’abattage sans étourdissement et a déposé des amendements visant à limiter les impôts des contribuables qui font des dons à des associations qui mènent des enquêtes sur les élevages industriels, comme L214.

Enfin, Annie Genevard a cosigné un document qui propose d’instaurer un moratoire sur la suppression des outils phytosanitaires, c’est-à-dire sur l’interdiction de certains pesticides.

Quelles conclusions pouvons-nous en tirer ?

Chacun peut changer d’avis, et les positions passées ne préjugent pas forcément des décisions futures. Mais il serait tout de même très étonnant qu’Annie Genevard change de ligne maintenant qu’elle est au ministère de l’Agriculture. On comprend donc les inquiétudes des associations…

Pour résumer : celui qui s’est toujours opposé à une meilleure protection des animaux est désormais responsable de… leur bien-être.

Et celui qui s’est toujours opposé à une réglementation plus stricte des pesticides ou à l’agriculture intensive est désormais chargé de… les encadrer.

 
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