« Il a été relâché dans la nature »

« Il a été relâché dans la nature »
« Il a été relâché dans la nature »

Philippine était étudiante en troisième année à l’université Paris-Dauphine. Disparue depuis le 20 septembre, son corps a été retrouvé à moitié enterré dans le bois de Boulogne le lendemain. L’ADN du suspect de son meurtre, arrêté le 24 septembre à Genève, a été retrouvé sur les lieux. Il s’agit d’un Marocain déjà condamné pour viol et sous le coup d’une OQTF

Un Marocain de 22 ans sous OQTF soupçonné de meurtre

L’individu a été retrouvé à la fois parce qu’il a utilisé son téléphone portable et parce qu’il a utilisé sa carte de crédit. « On peut imaginer le traumatisme subi par les proches qui ont retrouvé le corps de la jeune femme à moitié enterré dans le bois de Boulogne, rappelle Eric Henry, délégué de la Police nationale Alliance. L’individu interpellé est un Marocain de 22 ans sous OQTF, Obligation de Quitter le Territoire Français. En situation irrégulière, il avait été condamné pour viol en 2019 à sept ans de réclusion criminelle.

La veille du meurtre de Philippine, le suspect avait été enregistré dans la base de données des délinquants sexuels, FIJAIS, avec une assignation à résidence et une obligation de se présenter. « Il a purgé les deux tiers de sa peine. Libéré en juin 2024, il a été placé dans un centre de rétention administrative de l’est de la . Il est sorti le 3 septembre de ce CRA. Et malheureusement, on sait ce qui s’est passé ensuite. »

Seulement 7 % des 130 000 OQTF déposées

« D’après ce que nous savons, le soir des faits, l’individu aurait retiré de l’argent dans un distributeur automatique de billets à Montreuil, précise Eric Henry, délégué de la Police nationale Alliance. Le travail effectué par la police judiciaire a rapidement permis de retrouver l’individu, qui a été arrêté un peu plus tard à Genève. Nous travaillons avec les services judiciaires des pays frontaliers. Il y avait urgence, un prédateur était en liberté. Il fallait l’arrêter très rapidement pour éviter que ce récidiviste ne commette à nouveau des actes similaires.

« Le juge des libertés et de la détention avait décidé de le libérer début septembre. Il avait été assigné à résidence, mais cela n’a pas du tout été vérifié. L’individu avait également été inscrit au fichier des délinquants sexuels. Il a été relâché dans la nature. Il y a un vrai problème d’application et d’aménagement de la peine. Faut-il prévoir des réductions de peine automatiques lorsqu’une personne est reconnue coupable d’un crime ? Sur environ 130 000 OQTF servis par année, le taux de demande est de 7 %.. Nous sommes plutôt dans une situation d’incitation à quitter le territoire.

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