Goldman Sachs et Bank of America misent sur la hausse des prix du pétrole

Goldman Sachs et Bank of America misent sur la hausse des prix du pétrole
Goldman Sachs et Bank of America misent sur la hausse des prix du pétrole

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Dans une analyse croisée des marchés pétroliers, Goldman Sachs et Bank of America partagent des perspectives optimistes sur la hausse des prix du pétrole à court terme, malgré des contextes économiques et géopolitiques complexes.

Alors que Goldman Sachs prédit que le prix du pétrole Brent pourrait atteindre 77 dollars le baril au quatrième trimestre, Bank of America prévient que les traders qui parient sur une baisse continue des prix sous-estiment peut-être une augmentation à venir de la demande énergétique, en particulier compte tenu de la « révolution de la productivité » imminente.

Les facteurs à l’origine de la hausse du prix du baril selon Goldman Sachs

La banque souligne d’abord une baisse attendue de l’offre mondiale d’environ 500 000 barils par jour, imputable à une réduction de la production au Canada, en Russie et dans les champs de schiste aux États-Unis. Cette baisse s’accompagne d’une hausse de la demande, notamment en Chine et dans les pays de l’OCDE, soutenue par un possible assouplissement de la politique chinoise.

De plus, les événements climatiques récents, comme la formation de l’ouragan Hélène, mettent en évidence la vulnérabilité des infrastructures pétrolières aux catastrophes naturelles.

Goldman nuance toutefois cet optimisme en prenant en compte l’instabilité géopolitique, notamment au Moyen-Orient, où l’escalade des tensions a fait grimper le Brent de 4% la semaine précédente, avant de retomber suite à des signaux plus apaisants en provenance d’Iran.

Malgré cette volatilité, le marché à long terme reste fort, avec un écart de prix entre les contrats Brent à un mois et à 36 mois que Goldman estime sous-évalué de 8 $.

La révolution de la productivité et de l’énergie selon Bank of America

Bank of America (BofA) se concentre quant à elle sur les évolutions à plus long terme, soulignant que la demande énergétique pourrait augmenter de manière significative dès l’année prochaine. Les analystes de la deuxième banque des États-Unis et de la sixième banque mondiale estiment que les prévisions baissières actuelles sont basées sur des facteurs tels que la faiblesse perçue de la demande chinoise et les tensions internes au sein de l’OPEP+.

Ils anticipent toutefois un renversement de tendance, évoquant une « révolution de la productivité » portée par des avancées technologiques majeures, notamment l’intelligence artificielle (IA). Cette technologie, selon la banque, nécessitera une consommation accrue d’énergie, notamment à partir de sources fiables comme le gaz naturel, qui pourrait remplacer le charbon dans certains secteurs.

Selon Bank of America, cette révolution technologique, combinée à la reprise économique, entraînera une augmentation de 3 % de la demande énergétique mondiale en 2024, dépassant la capacité des énergies renouvelables à répondre à ce besoin. En conséquence, la demande d’hydrocarbures, en particulier de pétrole, devrait augmenter, poussant les prix à la hausse.

La banque estime également que le produit intérieur brut mondial pourrait croître de 3,3 % en 2024, stimulant encore davantage cette demande.

Une dynamique ascendante renforcée

Ces deux visions des institutions financières s’accordent sur le fait que, malgré les incertitudes économiques et les fluctuations géopolitiques, la demande en énergie est appelée à croître, tirée à la fois par des facteurs traditionnels (offre limitée, demande chinoise) et des transformations structurelles (révolution technologique).

Dans ce contexte, les prix du pétrole pourraient bien rester à des niveaux élevés, voire augmenter au-delà des attentes actuelles.

Alors que Goldman Sachs se concentre principalement sur les facteurs d’offre et de demande à court terme, Bank of America met l’accent sur le changement technologique et les besoins énergétiques croissants de l’économie mondiale pour justifier ses prévisions de hausse des prix à moyen et long terme.

Prix ​​du baril

 
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