Adossé à un nouveau traité entre Londres et Kigali qui prévoit le versement de sommes substantielles au Rwanda en échange de l’accueil des migrants, le texte visait à répondre aux conclusions de la Cour suprême, qui avait jugé illégal le projet initial en novembre dernier. Il définit notamment le Rwanda comme un pays tiers sûr. Or, si le Rwanda se présente comme l’un des pays les plus stables du continent africain, son président Paul Kagame est accusé de gouverner dans un climat de peur, étouffant la dissidence et la liberté d’expression.
La Chambre des Lords, où les conservateurs ne disposent pas de majorité, a retardé l’adoption définitive du texte en le renvoyant constamment à la Chambre des Communes avec des amendements, qui étaient à leur tour systématiquement rejetés par les députés. Finalement, la chambre haute, dont les membres ne sont pas élus, a décidé de ne plus amender le texte, garantissant ainsi son entrée en vigueur.
Rishi Sunak a assuré que son gouvernement était « prêt » à expulser les demandeurs d’asile vers le Rwanda d’ici 10 à 12 semaines, une fois la loi adoptée. L’enjeu est également électoral pour le Premier ministre.