La Vieille Dame a le sentiment d’avoir signé un match référence face à Bettembourg. Mais son attaque n’est pas définitivement rassurée là-bas.
Il aurait été trop facile d’avoir le beurre et l’argent du beurre. La Jeunesse est revenue de Bettembourg dimanche avec de nombreuses raisons d’être satisfaite, alors ne soyons pas trop gourmands avec eux : deux buts qui les transforment en « seulement » la quatrième pire attaque de l’élite, un résultat qui les propulse à la 9e place.et se placer au classement au lieu d’être juste au dessus de la ligne de flottaison, c’est déjà bien. Ne pas avoir réussi à confirmer l’amélioration de ses attaquants, qui souffrent encore, cela devra attendre. Peut-être ce soir face à Rosport.
Après le 3-0 contre Mondercange (5et (journée), puni par un but de Dutard, un autre de Jungling et un dernier de Nürenberg, il a fallu, sur le terrain synthétique de Bettembourg, s’en remettre à deux buts inscrits par les défenseurs centraux (Garos et Borger) sur coups de pied arrêtés. Face à des « joueurs qui râlent quand on les fait travailler », Arnaud Bordi aura fort à faire pour mettre en avant ce succès majeur, « avec des ballons bien coupés sur des ballons maîtrisés ». Mais malgré son sourire, le technicien français ne cache pas qu’il aurait préféré que ses Bianconeri marquent dans le jeu, d’autant que sur le terrain synthétique du promu, ils ont finalement livré une prestation totalement aboutie.
« J’aurais préféré que les attaquants marquent »
« Oui, c’est probablement notre prestation la plus aboutie cette saison », reconnaît le coach français, talonné de près par Olivier Baudry, son homologue de Bettembourg, qui a trouvé la Vieille Dame « pleine de caractère et avec des individualités qui, quand tout se passera bien, seront vraiment bonnes ». Mais Bordi, pour revenir à lui-même, a tout de même un petit regret après ce match maîtrisé qui a donné naissance à de belles actions débouchant sur des occasions de but : « On a commencé à bien jouer pendant le match et à gagner en dominant, et sur du jeu construit, pas sur des actions individuelles, c’est une bonne chose. On a finalement réussi à faire ce qu’on voulait faire. Mais j’aurais préféré que les attaquants marquent. Pour la confiance. Au lieu de ça, on a touché deux poteaux ». Lancés, les Jeunes ? Enfin, presque tous les Jeunes à l’exception du secteur offensif ? Cela méritera confirmation face à Rosport.
Le Victoria, curieusement, est presque au même point. Rosport a verrouillé trois draps propres – mais seulement sur son terrain du Camping – et continue de payer le pillage de son attaque, notamment grâce aux performances de Carratala (deux buts et deux passes décisives, soit une implication sur 66% des buts), qui est exploité à son maximum : « On a pris neuf points en marquant six buts, sourit Martin Forkel. C’est une sacrée performance, mais on veut absolument en marquer plus ! » Deux clubs, la même ambiance.