VIDÉO. Payer ses courses avec sa carte Vitale, c’est ce que teste la ville de Bordeaux

VIDÉO. Payer ses courses avec sa carte Vitale, c’est ce que teste la ville de Bordeaux
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Payer ses courses avec sa carte santé, c’est le test lancé par la ville de Bordeaux. Comme la Sécurité Sociale Sanitaire, la Sécurité Sociale Alimentaire (SSA) permet d’offrir au plus grand nombre un meilleur budget pour mieux manger. 150 étudiants font partie des premiers bénéficiaires.

C’est une première en France. Depuis septembre dernier, la ville de Bordeaux teste la Sécurité Sociale Alimentaire (SSA). 150 étudiants sont concernés. Le SSA a été lancé à l’initiative du Crepaq, organisation citoyenne girondine, avec l’aide de Gemme, émetteur de la monnaie locale. « L’idée de la Sécurité Alimentaire Sociale est née il y a quelques années d’un collectif national. Elle repose sur 3 piliers : l’universalité, elle concerne donc tout le monde et pas seulement les personnes en situation de précarité, comme aujourd’hui la Sécurité Sociale. Autres piliers : la convention et la cotisation, donc le but est que chacun cotise en fonction de ses revenus et que les bénéfices soient répartis équitablement entre tous » explique Charlotte Boulay, chargée de projet au Crepaq.

Eva fait partie des étudiants sélectionnés pour tester l’appareil. “Fondamentalement, c’est comme un fonds commun de placement. Je paie 20 € chaque mois et en échange j’ai 100 € de Gemme, c’est donc un gain personnel de 80 € pour faire du shopping. La Gemme est donc la monnaie locale en Gironde. Les magasins partenaires de La Gemme sont des magasins bio, qui seront plus responsables, ce seront des petites épiceries de quartier. Je ne suis pas du tout allé dans ce genre de magasin parce que je n’en avais pas les moyens. Je préfère voir les premiers prix sans me soucier de l’origine. (…) Avant, il était financièrement impossible de consommer de manière plus responsable» dit Eva. Parmi les objectifs de la Sécurité Sociale Alimentaire, il y a «garantir le droit à l’alimentation pour tous, promouvoir le commerce local et l’agriculture paysanne sur nos territoires. La question de la juste rémunération des agriculteurs est au centre du projet SSA» commente François Rocca, responsable du développement de La Gemme.

Qui peut en bénéficier ? « En termes de critères de sélection, cela a été défini lors de la réunion du fonds local. Donc les seuls critères qui ont été retenus étaient des critères de parité, avoir autant de garçons que de filles, autant de personnes non genrées. Il n’y a pas de critères de revenus et de budget à proprement parler, puisque le principe du SSA est d’avoir une audience universelle. Cela ne concerne donc pas uniquement les personnes en situation de précarité. Dans un projet global de sécurité sociale alimentaire, s’il s’agissait d’une loi adoptée à l’échelle nationale, les revenus seraient pris en compte puisque chacun contribuerait à hauteur de ses revenus, mais en revanche, le montant reçu par l’ensemble des habitants serait pris en compte. être le même” précise Charlotte Boulay. “Ce programme, vers mars de l’année dernière, en 2023, il y a eu un appel sur leur compte Instagram pour remplir un questionnaire et je devais participer au programme et je les remercie vraiment” ajoute Eva, étudiante.

Grâce à une monnaie locale, même quand on achète dans une épicerie, l’épicerie elle-même, lorsqu’elle recevra cette monnaie du Gem, elle sera influencée pour pouvoir repenser un peu son réseau de fournisseurs, s’intégrer de plus en plus davantage de producteurs locaux. Le but est que ce titre de paiement ne quitte pas son territoire. Donc on circule à travers la Gironde et donc ça ne sortira pas de la Gironde et ça circulera uniquement entre professionnels prestataires. Ils répondent à une charte commune, donc une charte environnementale, sociale et éthique. On voit que grâce à la monnaie locale, il y a plusieurs épiceries, plusieurs magasins bio qui, en fait, changent de fournisseurs, qui partent par exemple directement des fermes qui sont à 20 kilomètres de la métropole, donc vers Léognan, Le Haillan, Saint-Médard, plutôt que de passer par les coopératives d’achat» indique François Rocca. « L’idée est de continuer à faire vivre ce fonds alimentaire local, pour tenter en 2024-2025 de co-construire un projet à plus grande échelle. Parce que l’alimentation est une question de santé» conclut Charlotte Boulay.

 
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