Gabriel Attal annonce sa feuille de route pour « débureaucratiser » les démarches administratives

Gabriel Attal annonce sa feuille de route pour « débureaucratiser » les démarches administratives
Descriptive text here

« C’est grâce à l’État que notre nation s’est construite, fortifiée, consolidée. C’est avec l’État que se sont construits notre modèle social et nos services publics qui font notre singularité et notre fierté. C’est encore vers l’État que se tournent nos concitoyens en cas de difficulté ou de crise, et c’est bien souvent de l’État que viennent les solutions. Nous avons cette culture de l’Etat et nous pouvons en être fiers”, se félicite d’abord Gabriel Attal, en marge de ses propos. Avant d’admettre : « Il faut se garder de penser que tout doit passer par l’État, toujours et tout le temps. L’État doit être à la fois un chef d’orchestre qui coordonne l’action de chacun, il doit être un modèle qui donne l’exemple, propose, ose, et il doit faciliter la levée des contraintes et aider chacun et agir. L’État doit toujours être à la hauteur des attentes des Français.

En visite dans une maison de France Services à Sceaux, dans les Hauts-de-Seine (92), en compagnie de Stanislas Guerini, ministre de la Transformation publique, et de Marina Ferrari, secrétaire d’État chargée du Numérique, le Premier ministre annonce le lancement de « travaux colossaux » , pour faire de « la débureaucratisation, un objectif », et de « la simplification, un cap ».

L’intelligence artificielle, « une chance de remettre l’humain au cœur de nos services publics »

Pour répondre à l’objectif de « répondre à une transition historique », Gabriel Attal annonce vouloir « mettre l’intelligence artificielle au service des Français et de nos services publics ». S’il reconnaît que la technologie suscite à la fois « enthousiasme » et « inquiétude », il appelle à être proactif sur le sujet : « Choisissons l’IA, ne souffrons pas d’elle ! », s’exclame-t-il. Il met ainsi en avant le lancement expérimental d’Albert, « outil d’IA générative créé au sein de la DINUM (Direction interministérielle chargée du Numérique), avec l’ambition de répondre à tous les cas d’usage de l’administration », mais aussi de « favoriser l’accompagnement humain », par « gain de temps pour les agents », à travers des « procédures plus simples », des « délais plus rapides », des « réponses plus sécurisées », pour parvenir à des « politiques publiques plus efficaces ».

Le Premier ministre justifie également l’importance que l’outil ait été imaginé et créé en France (pionnière en la matière), y voyant un moyen de « conquérir notre souveraineté », et de « ne pas dépendre des technologies étrangères ». Il rappelle à ce propos que le recours à l’intelligence artificielle au sein de l’administration fiscale a « révolutionné la lutte contre la fraude », et permis de récupérer environ 40 millions d’euros. De la même manière, une nouvelle intelligence artificielle sera déployée par Bercy, afin de « pré-écrire les réponses aux 16 millions de demandes annuelles en ligne », ainsi que le pré-examen des « 4 000 projets environnementaux soumis chaque année au La DREAL pour accélérer la transition écologique ». Par ailleurs, l’outil Aristote se chargera de « proposer des quiz aux étudiants », afin de faciliter leurs révisions, mais aussi de « rendre accessibles 3000 heures de cours aux étudiants en situation de handicap », via la conversion de vidéos en sous-titres. Une telle technologie sera « transposée à d’autres services publics dès la fin de l’année pour la transcription des audiences judiciaires, le dépôt de plaintes ou de rapports médicaux », annonce Gabriel Attal, qui balaye également l’argument de la déshumanisation : « L’IA ne remplacera pas les fonctionnaires, mais leur permettra de se concentrer sur les missions les plus importantes », assure-t-il.

« Débureaucratiser la France et simplifier son quotidien »

Le Premier ministre démontre également sa volonté d’aller plus loin dans le projet de « débureaucratisation », rappelant d’emblée que le délai pour renouveler sa carte d’identité ou son passeport a été réduit de moitié en un an, et que la prise de rendez-vous pour porter plainte est désormais possible « dans la moitié des départements ». A ce sujet, Gabriel Attal a également annoncé la généralisation du dépôt de plainte en ligne d’ici juin, ainsi que la mise en place de « vidéo-réclamations » à partir d’octobre. « Depuis 2019, 100 formulaires administratifs ont été simplifiés », salue-t-il, ajoutant l’importance de ce chantier pour « continuer à reconstruire la confiance ». Une confiance qui se manifeste, selon le locataire de Matignon, par la relation directe entre l’agent et l’usager : « D’ici la fin de l’année, 30 opérateurs essentiels comme France Travail, la CAF, la police nationale ou le fisc “L’administration, atteindra 85% de taux d’appels téléphoniques”, promet-il, confirmant également la simplification du bulletin de paie, dans le but “d’éviter les erreurs” et de “lutte contre les non-recours”. Dans cet objectif de confiance, le Premier ministre souligne l’instauration du « droit à l’erreur en matière fiscale », qui a permis « 230 000 régularisations », permettant de prouver que l’administration n’est « pas là seulement pour sanctionner ».

Le projet de simplification souhaité par le locataire de Matignon s’illustre aussi à travers la complexité bureaucratique : « Tout doit être intelligible et accessible », souligne-t-il, espérant que « l’administration parle aux Français, pas à elle-même ». même “. Ainsi, il a annoncé le lancement du programme « Parlez-nous français », qui vise à « revoir tous les contenus et formulaires en ligne, ministère par ministère ». « Nous traduirons tout ce qui doit l’être », garantit-il, promettant également une simplification des procédures « aux étapes clés de la vie de nos concitoyens », annonçant que désormais, « à partir de 2025, à chaque rentrée scolaire Chaque année, les dossiers « d’inscription seront pré-remplis », et que les données fiscales serviront à attribuer une bourse scolaire, et ce « sans la moindre démarche » pour les bénéficiaires. Egalement simplification du vote par procuration en ligne, désormais étendu aux élections nationales et locales (NDLR : possible aujourd’hui uniquement pour les élections européennes).

Les collectivités locales seront également concernées par cette débureaucratisation, dans la continuité des engagements du gouvernement de simplification des normes, dont Gabriel Attal avait fait un de ses chevaux de bataille au début du mois, devant les sénateurs. Le Premier ministre annonce ainsi la « fin de l’obligation annuelle de vidange des piscines municipales », qu’il juge « sans pertinence par rapport aux contrôles des exploitants », et au regard de « nos exigences en matière de transition écologique ». Par ailleurs, les demandes de subventions de l’État peuvent désormais être formulées par voie électronique, « réduisant ainsi la longueur des dossiers ».

« Ramener les services publics sur le terrain »

Le Premier ministre fixe enfin son objectif final de « ramener les services publics sur le terrain » : « Un État efficace est un État qui obtient des résultats, qui change les choses (…), qui ne crée pas de problèmes supplémentaires et ne donne pas de réponse uniforme. décidée par un bureau parisien », tonne-t-il, affirmant refuser de « sombrer dans le confort de la complexité », qui « étouffe l’envie d’agir ». Ainsi, il indique le lancement du dispositif « France simplification », qui sera chargé de « résoudre les situations administratives les plus complexes qui surgissent du terrain », favorisant également la prise de décision du préfet via son « pouvoir de dérogation ». .

Déjà annoncé hier par nos confrères du Figaro, le Premier ministre confirme l’extension du réseau France Services dans « 300 villes moyennes » d’ici 2027, portant leur nombre à 3 000 en France à cette date, tout en rappelant que « 9 sur 10 Français habitent aujourd’hui à moins de 20 minutes d’une maison France Services. Surfant sur le « taux de satisfaction de 96 % » et les quelque 10 millions d’actes réalisés par ces locaux, Gabriel Attal révèle avoir décidé d’élargir l’offre de services, « pour inclure les actes de l’URSAAF et de l’Agirc-Arrco ».

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

NEXT l’essence et le diesel plus chers aujourd’hui