« Je veux être votre protecteur », a déclaré le candidat à la présidentielle américaine, lundi 23 septembre, en s’adressant à ses électeurs au sujet de l’avortement. Une nouvelle ligne pour séduire davantage de femmes ?
A moins de deux mois de l’élection présidentielle et alors que les sondages le placent en queue de peloton derrière sa rivale Kamala Harris, Donald Trump chercherait à convaincre un nouveau public. Lors d’un meeting en Pennsylvanie lundi 23 septembre, Etat clé pour la prochaine présidentielle, Donald Trump s’est présenté comme un fervent « protecteur » des femmes, indiquant qu’elles « ne penseraient plus à l’avortement » s’il revenait à la Maison Blanche.
Après avoir déclaré que les femmes étaient plus pauvres et en moins bonne santé aujourd’hui qu’il y a quatre ans à la fin de son mandat, le candidat républicain a tenu à leur rappeler son soutien en cas de victoire. « Je vais régler tout ça, et vite. Les femmes seront heureuses, en bonne santé, confiantes et libres. (…) Vous ne penserez plus à l’avortement, car c’est là où il devrait toujours être, avec les États et avec le vote du peuple. »
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Ces propos interviennent alors qu’il est en mauvaise posture auprès des électrices. Selon les sondages, Kamala Harris devance Donald Trump de neuf points auprès des femmes. Et au niveau national, le candidat démocrate conserve également quelques points d’avance.
Un « architecte » de l’annulation de l’arrêt Roe v. Wade
Ces propos s’éloignent du discours habituel de Donald Trump sur l’avortement. Lors du dernier (et unique) débat avec Kamala Harris, le 10 septembre, le candidat républicain avait célébré l’annulation de l’arrêt Roe v Wade par la Cour suprême des États-Unis en juin 2022, dont il s’est attribué le mérite à de nombreuses reprises. Une décision qui a ensuite consacré le droit à l’avortement dans la Constitution.
A l’inverse, Kamala Harris a fait du droit à l’avortement un point central de sa campagne, s’engageant à rétablir l’arrêt Roe v Wade si elle est élue le 5 novembre. Elle a également accusé le candidat républicain d’être « l’architecte » d’une crise sanitaire déclenchée par la révocation de cet arrêt. Son changement de ligne suffira-t-il à redorer son blason auprès des Américaines ?