Un mois après le vote à l’Assemblée nationale des mesures visant à réduire le “mode rapide”, qui cible particulièrement Shein, son président exécutif, Donald Tang, a pris la parole pour défendre son modèle économique. Pour lui, la « mauvaise réputation » de son entreprise dans certains pays « est principalement due à un manque de compréhension » et à un « manque de communication de notre part », a-t-il confié dans un entretien à Figaro.
Il voulait ainsi prouver que Shein n’était pas comme les autres marques de prêt-à-porter, dont le principal problème est de produire « trop de déchets » et d’avoir « trop d’invendus ». Donald Tang avait alors assuré que son entreprise avait réussi à « disrupter le secteur » avec un système de « production à la demande ».
« Nous ne faisons que ce que veulent les clients, quand nos concurrents leur imposent leur style verticalement. […] Nous produisons ce que les gens veulent porter et non ce que nous voulons qu’ils portent”, a-t-il poursuivi au quotidien national, qualifiant son stock d’invendus de “proche de zéro”. Il estimait même que Shein était alors « une entreprise exemplaire en termes d’émissions polluantes ».
Inciter les clients à ne pas trop consommer
A propos des nouveautés incessantes et des prix très bas, le patron exécutif a déclaré que les clients de Shein portaient les vêtements de la marque « plus souvent et plus longtemps ». “Mais nous avons pris conscience de l’importance d’inciter nos clients à ne pas trop consommer”, reconnaît-il néanmoins. L’entreprise a ensuite lancé il y a deux ans une plateforme de seconde main.
Il espère ainsi que le Sénat saura se montrer plus indulgent envers l’entreprise lors de l’examen de la loi votée par l’Assemblée nationale.