Trois jours après la découverte du corps de l’étudiante de 19 ans près de son université, la cause du décès a été révélée par les premiers résultats de l’autopsie, et un suspect déjà condamné pour viol vient d’être arrêté en Suisse.
Les causes de la mort de Philippine, une étudiante de 19 ans dont le corps a été retrouvé dans le bois de Boulogne, à l’ouest de Paris, ont été révélées par Le Parisien ce mardi 24 septembre 2024. La jeune femme serait morte par asphyxie, selon les premiers résultats de l’autopsie.
Mais la strangulation n’est pas forcément en cause, aucune trace de serrage n’ayant été constatée autour du cou de la victime. De nouvelles analyses devraient permettre de déterminer précisément ce qui a provoqué l’asphyxie de Philippine.
Un homme arrêté en Suisse
La présence d’un homme masqué, qui aurait été aperçu dans le secteur avec une pioche à la main, est l’une des pistes explorées par la police judiciaire. Les auditions de témoins étaient toujours en cours en début de semaine. Selon Midi Libre, citant Actu 17 (média en ligne consacré aux faits divers), un suspect a été arrêté en Suisse mardi 24 septembre. Cet homme de 22 ans, d’origine marocaine, qui avait déjà été condamné en 2019 pour une affaire de viol, faisait l’objet d’un ordre de quitter le territoire français (OQTF). Il a été interpellé à la gare de Genève, placé en détention, et risque une extradition, qui sera demandée par les autorités françaises.
Selon les médias, le suspect avait récemment été libéré de prison, dans des circonstances qui n’ont pas été précisées.
Lundi 23 septembre, un hommage a été rendu à Philippine dans son université, deux jours après le choc. L’inquiétude s’est emparée des étudiants interrogés sur BFMTV : « il y a de la peur parce que ça aurait pu être n’importe qui. C’était en pleine journée », a partagé un étudiant. Un autre a expliqué que des groupes d’étudiants s’organisent pour ne plus voyager seuls.
Le corps partiellement enterré
Le corps de Philippine a été découvert samedi 21 septembre 2024, plus de 24 heures après que ses proches ont lancé un appel à témoins pour une disparition inquiétante. Elle avait été vue pour la dernière fois en train de déjeuner à l’université Paris-Dauphine, où elle étudiait. Philippine devait se rendre dans l’après-midi chez ses parents dans les Yvelines, mais son absence et les appels restés sans réponse ont alerté ses proches.
Près de l’université, à moins de 500 mètres, la jeune femme a été retrouvée partiellement ensevelie lors d’une recherche à laquelle participaient une cinquantaine de personnes. Des proches avaient demandé à des volontaires de mener des recherches dans le bois de Boulogne, là où le téléphone de Philippine avait été détecté pour la dernière fois.