En visite « sur le terrain », le Premier ministre français a fait face à un jeune garçon qui n’avait pas peur.
Gabriel Attal ©Belga
Si se présenter sur le terrain est toujours une recette appréciée des politiques pour un coup de communication, Gabriel Attal se serait probablement passé de cette séquence. Le Premier ministre français était à Nice pour inaugurer un internat pour « enfants en difficulté » qui les accueillera pendant les vacances. Cette mesure s’inscrit dans un panel plus large (et loin de faire l’unanimité) de l’exécutif français pour répondre aux violences scolaires qui ont malheureusement émaillé l’actualité. Accompagné du ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti, il a profité de sa visite pour discuter avec les citoyens, dont un enfant qu’il n’oubliera pas de sitôt.
Devant les caméras de BFMTV, le garçon lui a demandé avec toute la candeur de la jeunesse s’il était riche. Une première question qui a fait bégayer («Comment? Euh… Ben oui plutôt, oui“) le bien né Gabriel Attal qui a su retomber sur ses pieds en disant que “L’important est de faire des choses que vous aimez« . Plus irrévérencieux que l’intervieweur politique le plus expérimenté, le jeune homme lui demande alors ce qu’il pense d’Emmanuel Macron. Laissant à peine le temps au chef du gouvernement de balbutier encore (« Ah ben je travaille avec lui, alors euh…) », le futur électeur lui donne son avis : pour lui le Président de la République est « mauvais ».
Un avis qui n’a pas fait sourire Gabriel Attal, loin de là. D’un ton sec, il démarre rapidement : «Qu’est-ce que c’est? Pourquoi dis-tu ça ?…Non non« . Avant de conclure : «Bon en tout cas tu apprendras plein de choses ici» devant un jeune homme très penaud.
Si elle aurait pu être anecdotique, la séquence, largement diffusée et commentée, donne de l’eau au moulin des détracteurs de la politique répressive du Premier ministre envers la jeunesse…
