une mère dénonce l’inaction de l’école de sa fille

une mère dénonce l’inaction de l’école de sa fille
une mère dénonce l’inaction de l’école de sa fille

La mère d’une élève de quatrième secondaire de l’école Chavigny à Trois-Rivières, en Mauricie, prend la parole publiquement pour faire cesser l’intimidation envers sa fille.

Selon Chantal Bronsard, sa fille serait régulièrement insultée par les mêmes élèves depuis plus d’un an.

« On la traite de pute, de salope. On a essayé d’intervenir auprès de l’école l’année dernière : il n’y avait rien à faire », déplore M.moi Bronsard.

Sa fille a finalement été suspendue vendredi dernier après s’être battue. Elle dit avoir été poussée par ses harceleurs et s’être défendue.

« J’ai essayé d’aller à l’école pour leur dire que ma fille n’allait pas bien, qu’il y aurait une bagarre, qu’il y aurait une dispute entre les enfants. Je n’ai pas eu de nouvelles de l’école, alors je suis même allée à l’école. Au bureau, j’ai demandé à venir chercher ma fille. On m’a refusé l’accès », déplore la mère.

La mère trouve injuste que son enfant subisse les conséquences d’une situation dont elle se dit victime.

Mmoi Bronsard a déclaré avoir vu la santé psychologique de sa fille se détériorer au point qu’elle a choisi d’arrêter de travailler l’année dernière pour lui faire l’école à la maison.

« Elle avait des idées noires, elle est allée jusqu’à se mutiler, à s’enfuir parce que je voulais l’envoyer de force à l’école. […] Elle redoutait de retourner à l’école cette année, et puis je comprends. Dans les premières semaines d’école, ça a recommencé. Elle m’a écrit : « Viens me chercher, maman, je ne vais pas bien. »

Selon elle, le lycée de Chavigny a mis en place un plan d’intervention, mais Mmoi Bronsard estime que les sanctions ne sont pas assez sévères. « Les jeunes prennent ça comme des vacances, une suspension d’un ou deux jours. »

La soeur de Chantal Bronsard raconte qu’elle aussi a été victime d’intimidation lorsqu’elle était à l’école Chavigny, il y a 10 ans. Jessica Trottier est attristée de voir sa nièce vivre le même parcours difficile qu’elle.

« Je trouve dommage que cela soit encore comme ça aujourd’hui. J’ai vécu ça pendant 10 ans. Dix ans plus tard, ce sont toujours les mêmes histoires qui se répètent », souligne-t-elle.

Mauvaise surveillance ?

Chantal Bronsard dénonce également le manque de surveillants dans la cour d’école, ce qui, selon elle, favorise les bagarres.

« Il y a un manque flagrant de surveillance. Il y a beaucoup de vidéos qui circulent sur l’école de Chavigny, des élèves qui se battent », a-t-elle déclaré, nous montrant notamment une vidéo circulant sur Snapchat datant, selon elle, du 11 septembre.

Pour le Centre de services scolaire du Chemin-du-Roy, il s’agit d’événements isolés, qui ne sont pas plus nombreux à Chavigny que dans d’autres écoles secondaires du secteur.

« Il y en a, oui, mais on intervient, on agit. Il y a de la surveillance et on s’assure de la collaboration des policiers éducateurs quand c’est nécessaire. On porte plainte à la police quand c’est nécessaire et on demande la collaboration des parents. C’est important pour nous que les parents collaborent; autant les parents de l’élève intimidé que les parents de l’élève intimidateur », explique la directrice générale, Ginette Masse.

La police de Trois-Rivières note également que les bagarres dans les cours d’école ne sont pas plus nombreuses à Chavigny. Le porte-parole Luc Mongrain mentionne aussi que les policiers peuvent donner des contraventions.

« Lorsqu’il s’agit d’une bagarre concertée, que deux individus se rencontrent à un endroit X pour se battre, à ce moment-là, ces deux personnes s’exposent à des amendes de 122 $ », précise le sergent. « S’il y a une victime et un agresseur, cela peut donner lieu à une plainte criminelle. »

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Le prix de l’or atteint un niveau record dans un contexte d’incertitude
NEXT “through activism”, Loïc Résibois chose to die in France