comment l’armée portugaise tente d’obtenir des F-35 plus rapidement que prévu

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L’achat du F-35 ne figure pas dans la LPM votée par les députés portugais. Le chef de l’armée de l’air portugaise tente de convaincre le Parlement de signer au plus vite un contrat en augmentant l’aide à l’Ukraine et les coûts d’entretien des vieux F-16.

Après la Belgique, l’Allemagne, l’Italie, les Pays-Bas, la Norvège, le Danemark, la Finlande, la Suisse et la Pologne, et tout récemment la République tchèque, le Portugal deviendra-t-il le 11ème client de l’américain Lockheed Martin, constructeur du F-35 ? En réalité, la question est surtout de savoir quand.

Dans la loi de programmation militaire 2024-2034 votée par les députés lusitaniens, ce n’est pas une priorité. Et la pilule n’est toujours pas réglée parmi les militaires qui tentent de renverser la situation.

Le général João Cartaxo Alves, chef d’état-major de l’armée de l’air portugaise, estime que la modernisation de la flotte de F-16 doit être réalisée le plus rapidement possible avec un avion de 5ème génération. Les arguments ne manquent pas pour convaincre les politiques de changer de cap et d’accepter de commander au plus vite une quarantaine d’appareils.

F-16 portugais pour l’Ukraine

Dans une interview avec le journal portugais Journal des nouvelles, Le général Cartaxo Alves estime que si une commande n’est pas passée dans les plus brefs délais, il sera impossible d’aider l’Ukraine en lui fournissant les F-16 qu’elle réclame, d’autant plus que la flotte portugaise n’est pas pléthorique. Elle ne compte plus que 28 appareils depuis la vente de 12 d’entre eux à la Roumanie pour remplacer le Mig-21 LanceR, hérité de l’ère communiste. Ces F-16 récemment acquis serviront à former des pilotes ukrainiens.

Le général Cartaxo Alves note que les Pays-Bas, le Danemark et la Belgique ont promis de remettre à Kiev des F-16 acquis il y a une trentaine d’années après avoir commandé des F-35 pour les remplacer. « Allons-nous suivre le même chemin que ces pays ? il demande.

« Si cette décision est prise maintenant, les premiers F-35 n’arriveront que dans sept ans », note le chef d’état-major, mettant en avant un autre argument. Il rappelle aux politiciens que le coût de l’entretien du F-16 augmentera avec le temps.

Une vague de F-35 au-dessus de l’Europe

Pour inscrire l’achat du F-35 dans un budget déjà voté, le général João Cartaxo Alves mise sur un système permettant aux députés d’actualiser la LPM au cours de la période. Pour le commandant de l’armée de l’air, en passant commande en 2027, ses aviateurs pourraient recevoir les premiers F-35 dès 2030 au lieu de 2040 s’ils étaient commandés à la fin de la LPM.

Le chef de l’Armée de l’Air ne veut pas perdre de temps. Dans l’entretien accordé au quotidien lusitanien, il admet que ce type d’acquisition ne se fait pas « en un jour ». Il révèle que des discussions ont déjà commencé “avec Lockheed et l’US Air Force pour comprendre également ce qu’est la transition vers la 5ème génération”.

La signature d’un contrat n’est en réalité qu’une question de temps, mais c’est certain. Ainsi, les deux tiers des forces aériennes européennes seront équipées d’avions américains au cours de la décennie 2030. Des discussions sont en cours avec d’autres pays européens, comme la Roumanie et la République tchèque. Même la Grèce, qui s’est équipée de Rafale, finalise l’achat de F-35.

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