« Cela fait cinq mois que j’attends de voir le bon candidat »

« Cela fait cinq mois que j’attends de voir le bon candidat »
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En ordre de bataille. Alignées face à la Bonne Mère pour être repeintes une à une sur la terrasse de 1 200 mètres carrés, le ballet des chaises de l’Intercontinental marque le début de la saison touristique. Les effectifs de l’établissement devraient croître de 20 % d’ici septembre, avec 230 salariés répartis dans plusieurs dizaines de métiers, du magasinier à l’adjoint de direction.

Il manque néanmoins trois maillons de la chaîne, littéralement chargés de rendre les clients heureux, aux postes d’accueil, d’accueil et de conciergerie. “Le savoir-faire sur les postes techniques peut être facilement amélioré, mais le savoir-être fait partie du tempérament des candidats. C’est ce que nous apprécions le plus : être en contact avec le client. La principale différence entre deux hôtels de luxe est l’aspect humain. C’est notre plus grand atout et nous en sommes conscients. C’est pourquoi nous avons agi sur deux leviers : la formation interne et l’incitation à venir travailler chez nous.», présente le responsable des opérations considéré comme le numéro 2 du palais, Aboubakr Hennou, qui a débuté il y a huit ans comme « simple » commercial dans le groupe américain.

40% du personnel en reconversion

Nous ne voulons pas nous passer de canaux de recrutement. Avec « Tester un métier », que nous avons développé avec France Travail, les candidats sont testés pendant quelques jours à l’hôtel afin de voir comment ils interagissent avec les clients. En parallèle, « Clash your stéréotypes » s’adresse à des personnes éloignées de l’école qui peuvent apprécier qu’on leur encadre et qui voient rapidement leurs efforts payer. Le but est d’attirer des gens qui n’auraient jamais pensé au luxe pour les former à la culture house.», illustre Émilie Hervé, la directrice des ressources humaines.

Ainsi, l’Intercontinental compte vingt stagiaires, quinze apprentis et 40 % de ses effectifs sont en reconversion ou redécouvrent leur métier, un taux très élevé pour le luxe. Les candidats retenus sont formés en interne selon leur plan de développement personnel avant d’être invités à séjourner dans une chambre avec l’accompagnateur de leur choix. Ils bénéficient en parallèle de primes indexées sur la performance, de remboursements à 80 % pour les transports doux et à 65 % pour les frais de santé, sans oublier des petits plus comme la double indemnité de repas et les séminaires organisés dans les hôtels Intercontinentaux du monde entier. entier.

“Je l’ai suppliée de rester”

Parmi les autres hôtels marseillais, le Mercure de la Canebière connaît également des difficultés de recrutement. “Je travaille dans ce secteur depuis longtemps et c’est la première fois pour moi que le recrutement est aussi difficile. En cinq mois, j’ai vu sept candidats pour le poste de pâtissier et j’attends toujours de voir le bon candidat. D’après l’expérience, il se situe toujours entre 1 700 et 1 800 euros net et les week-ends ne sont jamais travaillés. A la réception aussi, difficile d’arrêter le turnover. J’avais la candidate idéale, je l’ai suppliée de rester mais elle a préféré voyager à travers le monde dans d’autres établissements», regrette Sylvie Mourges, la directrice générale de l’hôtel 4 étoiles.

Cela est dû au refus des jeunes candidats de travailler leur journée en deux équipes, ou à celui des candidats plus expérimentés de finir tard et de se couper de leur vie familiale. Pour attirer les candidats, certains restaurants changent complètement leur façon de faire. “Nous proposons des horaires de travail ininterrompus : tout le monde travaille 8 heures par jour entre 8h et 20h, grâce à notre offre de restauration en continu. En fait, nous faisons le contraire de tout le monde. Même le week-end et les jours fériés, nous fermons les cuisines à 20h h», explique Alexandre, propriétaire de la brasserie La Samaritaine, sur le Vieux-Port. Une manière pour l’hôtellerie-restauration de prendre en compte le bien-être de ses salariés. Et surtout empêcher la prochaine »grosse démission», alors que le Covid avait fait perdre 23 % de ses effectifs à l’hôtellerie-restauration en France, qui n’est pas encore reconstituée.

 
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