Des centaines d’Israéliens exigent le retour des otages

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AFP

En Colombie, une manifestation sans précédent contre le président Petro

Des centaines de milliers de personnes ont manifesté dimanche dans les grandes villes colombiennes pour protester contre le gouvernement, une mobilisation sans précédent depuis l’élection du président Gustavo Petro en 2022. “Petro, dehors !” scandaient les cortèges, qui rassemblaient l’opposition de droite, les forces politiques centristes, d’anciens alliés libéraux mais aussi de nombreuses organisations professionnelles et citoyens non affiliés. “J’ai voté pour le changement, pour Petro, mais nous continuons à faire la même chose, je marche parce que je pense que la Colombie a encore de l’espoir”, a déclaré Martha Estrada, une résidente de Bogota de 64 ans et retraitée, arborant un drapeau tricolore. chapeau à l’effigie du drapeau colombien.M . Petro est arrivé au pouvoir en août 2022, devenant ainsi le premier homme de gauche à gouverner un pays traditionnellement dirigé par des élites conservatrices. Mais sa popularité est au plus bas, avec un taux de désapprobation de 60 %, selon l’institut de sondage Invamer. – 500 000 manifestants – Près de 500 000 personnes auraient participé aux manifestations selon les chiffres cumulés communiqués par les mairies de Cali (sud-ouest), Bogota, Barranquilla (nord), Cartagena (nord) et Medellin (nord-ouest), deuxième ville dans le pays où le maire conservateur, Federico Gutierrez, s’est félicité, photos à l’appui sur son compte X, d’une participation « historique » et « impressionnante ». Rien qu’à Medellín, 350 000 personnes ont manifesté, selon le médiateur public de la ville. Le président Petro a quant à lui estimé le nombre de manifestants à « plus ou moins 250 000 personnes dans le pays ». S’il a reconnu que les manifestations avaient été « fortes » à Medellin, Bogota et Bucaramanga (nord), il a affirmé qu’elles avaient été « faibles » partout ailleurs. “L’objectif principal des marches est de crier ‘Petro dehors’ et de renverser le gouvernement de changement. Ce processus a déjà commencé, et c’est un coup d’État en douceur pour renverser la décision populaire de changement en 2022”, a-t-il écrit sur X.Dans. Dans la capitale, le cortège s’est élancé à 10H00 (15H00 GMT) paisiblement sur une artère majeure du centre-ville, piétonne dimanche matin. Malgré le mauvais temps, plusieurs dizaines de milliers de manifestants, sous des parapluies et slalomant entre les flaques d’eau, ont défilé vers la place Bolivar, épicentre traditionnel des manifestations colombiennes, bondée de monde en fin de matinée, a constaté l’AFP. – « Blouses blanches » – De nombreux professionnels de santé, arborant leurs uniformes de travail, étaient présents aux manifestations de « la marche des blouses blanches », à l’appel de plusieurs dizaines d’associations de médecins, pour protester contre la réforme avortée du système de santé. « La santé n’est pas un jeu, c’est un droit », pouvait-on lire sur des pancartes et des casquettes à Bogota, en référence au récent revers politique de Gustavo Petro, dont les projets pour le système de santé ont été rejetés au Congrès début avril. Selon ce projet, désormais définitivement enterré, le gouvernement entendait évincer du système une partie des acteurs privés. Ces derniers jours, le gouvernement est toutefois intervenu dans plusieurs entités qui servent d’intermédiaires entre l’État et les hôpitaux (EPS), afin de contrôler leurs budgets, provoquant l’ire d’une partie du milieu médical. “En tant que médecin, je suis témoin de la détérioration du système de santé, parce qu’il n’y a pas de médicaments à donner aux patients et parce que les patients tardent à recevoir des soins”, a déclaré à l’AFP le Dr Julio Rivero, 35 ans, qui a manifesté pour la première fois contre le président. Mais la santé n’est pas le seul motif de mécontentement : la réforme des retraites, le spectre (régulièrement évoqué par Petro) d’une révision constitutionnelle, l’insécurité et la crise énergétique sont au cœur des préoccupations des Colombiens. – « Nous sommes la classe moyenne » – De nombreuses pancartes enjoignent au président de « respecter la Constitution », après que celle-ci ait laissé planer le doute sur la convocation d’une Assemblée constituante, fustigeée comme une menace de « coup d’État » par ses opposants ou un possible tentative de se maintenir au pouvoir après la fin de son mandat en 2026. Gustavo Petro a publié vendredi une vidéo humoristique ironisant sur les manifestants de « la classe dirigeante ». Des déclarations qui agacent Betty Ospina, 67 ans, femme au foyer : “il est temps de s’unir pour qu’il comprenne que nous ne sommes pas riches, mais que nous sommes la classe moyenne ouvrière.” Plusieurs anciens alliés du président ont participé à la marche d’aujourd’hui, comme l’ancien ministre de l’Éducation et centriste de gauche de M. Petro, Alejandro Gaviria.las/hba/ial/roc/am

 
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