Ukraine, écologie, chrétiens d’Orient… Ce que se sont dit Macron et le Patriarche

Ukraine, écologie, chrétiens d’Orient… Ce que se sont dit Macron et le Patriarche
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Une interview d’un peu plus d’une heure, abordant un large éventail de sujets. En visite en France jusqu’au mercredi 24 avril, le patriarche de Constantinople Bartholomée Ier, plus haute figure de l’orthodoxie mondiale, a été reçu dans la matinée du lundi 22 avril par le président Emmanuel Macron à l’Élysée. Selon nos informations, les échanges – qui se sont déroulés en présence des métropolites Emmanuel de Chalcédoine et Dimitrios de France – ont porté notamment sur la situation des minorités chrétiennes au Proche et Moyen-Orient, ainsi que sur le dialogue et la vie interreligieux. Communautés orthodoxes en France.

Sans surprise, la guerre en Ukraine a été évoquée, alors que le patriarche œcuménique ne cesse d’appeler, depuis le début de l’offensive russe dans le pays en février 2022, à l’arrêt des combats. Sans jamais aller jusqu’à condamner explicitement le soutien du patriarche de Moscou Cyrille à la ligne du Kremlin, il avait publiquement dénoncé une guerre “injuste” Et “sans fondement » à partir de mars 2022. Mais bien que considéré “premier parmi ses pairs” Dans les rangs des primats des Églises orthodoxes, Barthélemy n’a aucune autorité sur les juridictions des autres Églises, dans un paysage orthodoxe mondial par ailleurs très polarisé.

Préservation de la planète

Selon nos informations, la question de la préservation de la planète a également tenu lundi une place centrale dans les échanges avec le président Macron. Cette question est particulièrement chère à Bartholomeos, qui en a fait l’un des axes majeurs de son patriarcat depuis son élection en 1991 à Phanar (Istanbul). Très reconnue sur la scène internationale – notamment par le pape François qui l’a déjà saluée à de nombreuses reprises – son action en faveur de l’environnement lui vaut régulièrement le surnom de « patriarche vert ». En 2008, le Temps l’avait même inclus dans son classement des 100 personnalités les plus influentes au monde, pour avoir su définir l’écologie comme une « responsabilité spirituelle ».

A l’Élysée, les deux hommes se seraient d’ailleurs très peu exprimés sur les questions de bioéthique – ou bien pour réaffirmer l’attachement des deux partis à maintenir ouvertes les voies de la discussion sur le sujet. Ces derniers jours, le petit monde de l’orthodoxie française avait pourtant des attentes particulières sur ce dossier. Début avril, l’Assemblée des évêques orthodoxes de France (AEOF) a publié un communiqué exprimant de vives inquiétudes suite à la constitutionnalisation de l’interruption volontaire de grossesse (IVG), et alors même que le pays réfléchit à une prochaine légalisation de cette pratique.« aide à mourir ». Mais ces questions épineuses pourraient encore être abordées sur le plan diplomatique, alors que le patriarche s’apprête à rencontrer, lors de son court séjour, le Premier ministre Gabriel Attal lundi 22 avril, ainsi que le président du Sénat, Gérard Larcher, mardi 23 avril. .

Visite aux évêques français

Le reste du voyage de Bartholomeos en France est par ailleurs dense. Lundi 22 avril, il s’est rendu au siège de la Conférence des évêques de France (CEF), à Paris, où l’on s’est réjoui de cette “d’abord”. Accompagné d’une délégation de dirigeants orthodoxes – parmi lesquels, toujours, les métropolites Emmanuel et Dimitrios… – il a été reçu par Mgr Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims et président du CEF, ainsi que par plusieurs autres membres du conseil membre permanent. du corps. Après une visite des lieux, et avant une prière commune dans la chapelle, les responsables chrétiens ont eu un temps d’échange dans l’atrium, où étaient réunis une centaine de bénévoles et salariés.

« Ce fut un moment œcuménique très fort, qui nous a permis de réaffirmer les liens anciens entre nos Églises »retrace le père Hugues de Woillemont, secrétaire général du CEF, énumérant les thèmes abordés : de l’écologie à la synodalité, de la situation en Ukraine à celle des chrétiens de Terre Sainte, en passant par le souhait – déjà évoqué avec le pape – de célébrer Pâques à une date commune en 2025, l’année du jubilé.

Avant son départ tôt le lendemain matin, Bartholomeos doit encore présider une cérémonie de doxologie (Te Deum) mardi 23 avril à 18 heures à la cathédrale grecque Saint-Stéphane (Paris 16e). Selon nos informations, il n’y a, à ce stade, aucun temps officiellement consacré à une rencontre avec les dirigeants de l’Orthodoxie russe en France.

Rencontre avec François Hollande

La dernière visite “officiel” du Patriarche œcuménique en France remonte à avril 2017, lorsqu’il a été invité par la communauté œcuménique de Taizé – sans rencontrer donc de hautes personnalités politiques. Trois ans plus tôt, fin janvier 2014, il avait effectué un séjour de 72 heures à Paris largement axé sur l’écologie, à la rencontre des anciens « envoyé spécial pour la protection de la planète » Nicolas Hulot, en vue de l’organisation de la COP21 dans la capitale.

Ce n’est pas la première fois que Barthélemy Ier prend le chemin de l’Élysée. Le 12 décembre 2012, il rencontre notamment le président de l’époque, François Hollande. A l’issue de cet entretien, au cours duquel la situation des chrétiens d’Orient – ​​notamment en Syrie – a été principalement évoquée, l’Élysée a publié un bref communiqué, indiquant que le chef de l’État avait (…) a rendu hommage à l’action du Patriarche, qui jouit de la primauté d’honneur au sein de l’Orthodoxie, en faveur du dialogue interreligieux et de la tolérance.

 
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