Le camp de Trump répond sur les réseaux sociaux avec de fausses nouvelles

La course à la Maison Blanche a pris une tournure différente sur les réseaux sociaux après que la superstar américaine Taylor Swift a annoncé son soutien à Kamala Harris.

Le message a fait le tour du monde et a provoqué la colère de Donald Trump, qui a répondu par ces mots écrits en lettres majuscules : « JE DÉTESTE TAYLOR SWIFT ! »

Sur le plateau du JT de 20h de TF1, Samira El Gadir décrypte le flot de fake news visant la chanteuse depuis son message de soutien.

Suivez la couverture complète

Les informations examinées par les vérificateurs

Après que Taylor Swift a annoncé son soutien à Kamala Harris pour l’élection présidentielle américaine, les partisans de Donald Trump ont réagi en diffusant un cortège de fausses informations sur la chanteuse. Ses produits dérivés seraient boycottés, ses salles de concert seraient vides et elle subirait une perte de 150 millions de dollars en une semaine seulement. Une campagne orchestrée par le camp Trump, qui vise à réduire l’immense influence de la star américaine, qui compte 551 millions d’abonnés sur l’ensemble de ses réseaux sociaux, contre 173,75 millions pour Donald Trump.

type="image/avif" class="jsx-4d89adcd260acbe7"> type="image/jpeg" class="jsx-4d89adcd260acbe7"> type="image/avif" class="jsx-4d89adcd260acbe7"> type="image/jpeg" class="jsx-4d89adcd260acbe7"> type="image/avif" class="jsx-4d89adcd260acbe7"> type="image/jpeg" class="jsx-4d89adcd260acbe7">>>>>>>
DR

C’est dans la foulée du débat entre Kamala Harris et Donald Trump, le 10 septembre, que Taylor Swift s’est exprimée. La prise de position de cette artiste immensément populaire était attendue depuis des mois, espérée dans le camp démocrate, et redoutée par les républicains. La chanteuse, qui avait appelé à voter pour Joe Biden lors de la précédente élection, s’était jusqu’ici contentée de lancer un appel à voter, sans préciser de favori.

La riposte du camp Trump a immédiatement commencé, avec une campagne de dénigrement qui utilise toutes les armes disponibles sur les réseaux sociaux, comme l’explique la journaliste Samira El Gadir dans la vidéo ci-dessus. Les photos les plus diffusées montrent Taylor Swift en pleurs, pour illustrer tantôt le supposé boycott dont elle serait l’objet, tantôt les lourdes pertes qu’elle subirait. Selon les innombrables messages poussés par les partisans de l’ancien président américain, la chanteuse serait au bord de la faillite. La rumeur aux multiples facettes a été traduite dans toutes les langues et a accumulé des millions de vues.

type="image/avif" class="jsx-4d89adcd260acbe7"> type="image/jpeg" class="jsx-4d89adcd260acbe7"> type="image/avif" class="jsx-4d89adcd260acbe7"> type="image/jpeg" class="jsx-4d89adcd260acbe7"> type="image/avif" class="jsx-4d89adcd260acbe7"> type="image/jpeg" class="jsx-4d89adcd260acbe7">>>>>>>
DR

Beaucoup de ces fausses informations proviennent en réalité du site satirique Esspots. Les pro-Trump les ont publiées sans préciser qu’il s’agissait de blagues. Quant à l’image de Taylor Swift en pleurs, elle date de 2012, et son détournement actuel ne manque pas de cynisme. La chanteuse avait en effet fondu en larmes à l’époque, après un concert pour des enfants atteints de cancer.

Les « swifties », un électorat convoité

Ce flot de fake news pro-Trump cherche à limiter le pouvoir supposé de la chanteuse sur les réseaux sociaux et sur la campagne électorale. Les « swifties », véritables fans de la star, sont une population dont les républicains craignent qu’elle ne se tourne vers le camp démocrate. L’image de Taylor Swift est déformée dans de nombreuses publications, grâce à l’intelligence artificielle, pour faire d’elle une fan de Trump ici, ou une communiste aguerrie là.

Même son partenaire est visé. Champion de football américain au sommet de son sport, Travis Kelce est très populaire chez les conservateurs. Le couple est une cible fréquente des théories du complot : leur union ne serait, selon eux, rien d’autre qu’un canular au service des démocrates. Le Super Bowl, la finale du championnat de football américain à laquelle Kelce a participé – et qu’il a finalement remporté – avait été particulièrement scrutée cette année. Une rumeur courait que Taylor Swift profiterait de cet événement suivi par des dizaines de millions d’Américains pour annoncer son soutien au candidat démocrate de l’époque, Joe Biden.

  • type="image/avif" class="jsx-4d89adcd260acbe7"> type="image/jpeg" class="jsx-4d89adcd260acbe7"> type="image/avif" class="jsx-4d89adcd260acbe7"> type="image/jpeg" class="jsx-4d89adcd260acbe7"> type="image/avif" class="jsx-4d89adcd260acbe7"> type="image/jpeg" class="jsx-4d89adcd260acbe7">>>>>>>

    Lire aussi

    Pourquoi Taylor Swift est-elle devenue la cible de fake news pro-Trump ?

La popularité de la chanteuse de Pennsylvanie ne se dément pas, et elle vient d’entrer dans le club très fermé des artistes milliardaires, la seule à y parvenir avec sa seule musique. Auteure, compositrice et interprète de ses chansons, elle a créé un univers dans lequel des millions de fans se reconnaissent. Elle totalise 550 millions d’abonnés toutes plateformes confondues, contre « seulement » 173 millions pour Donald Trump. Si suivre un compte ne signifie pas soutien politique, on a constaté que peu après son message de soutien à Kamala Harris, 52 000 Américains s’étaient inscrits pour voter. En 24 heures, la plateforme d’inscription a même enregistré plus de 400 000 connexions, soit 13 fois plus qu’une journée normale. Mais de là à savoir pour qui ces Américains voteront, il est encore impossible de répondre.


Samira EL GADIR

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV pour leur dernier match, Djokovic salue son « plus grand rival Nadal »
NEXT Lézat-sur-Lèze. Great success for Heritage Day