Crises monétaires en Afrique liées au dollar, deux modèles de solutions possibles « mobilisables » par les pays africains, par [Jean-Pierre Mfomy] – .

Crises monétaires en Afrique liées au dollar, deux modèles de solutions possibles « mobilisables » par les pays africains, par [Jean-Pierre Mfomy] – .
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Récemment, un économiste sénégalais préconisait trois mesures très pertinentes pour limiter les effets néfastes des crises monétaires liées au dollar, auxquelles sont actuellement confrontés de nombreux pays africains :

– la mise en œuvre de stratégies efficaces de « dédollarisation » ;

– la diversification des partenariats avec le monde extérieur ;

– dynamiser le commerce intra-africain.

L’auteur de cet article (un ancien « banquier ») propose très brièvement, par rapport aux deux premières suggestions de l’économiste, deux approches simplifiées de leur mise en œuvre qui peuvent être améliorées, structurées et mises en œuvre dans le cadre d’expérimentations pilotes, et faire l’objet de validation possible, avant généralisation.

Par Jean-Pierre MFOMY

Ancien banquier – Expert en rémunération

La première suggestion de l’économiste concerne une « stratégie efficace » de « dédollarisation » que les pays africains peuvent mettre en œuvre et proposent déjà aux pays BRICS acceptant les paiements internationaux en monnaies locales ou nationales.

Dans le cadre de cette stratégie, les pays africains et les pays BRICS s’accordent sur les infrastructures et les organismes à mettre en place (Banque au siège commun et ses correspondants, Clearing House, etc.), les règles à respecter, ainsi que le taux de change fixe. de leurs « monnaies nationales » respectives par rapport à la monnaie de chaque pays partenaire des BRICS et des« unité monétaire communautaire » qui jouera le rôle de « monnaie de réserve », d’une « unité de compte », d’un « moyen de paiement » et (à terme) de celle d’une « monnaie (commune) de règlement » pour régler les balances commerciales, en fonction des modalités convenues : mécanismes de stabilité et de solidarité internes, nature des produits, services ou compétences éligibles aux transactions, sanctions possibles en cas de défaillance, etc.

Le principe de fonctionnement de ce système qui permet Les pays africains disposant déjà de leur propre monnaie, non seulement pour s’affranchir de l’intermédiaire « dollar », mais surtout pour créer avec l’aide des pays BRICS leurs propres « zones monétaires », c’est simple :

– Chaque pays africain commence par constituer une « réserve » au sein de la « Banque commune » (Siège social) à partir, par exemple, d’un volume (sous forme de bons du Trésor) de la « monnaie du pays BRICS » (Lead Partner). ), ou un stock d’or, et une « ligne de compensation » équivalente est mise en place dans « unités monétaires complémentaires » dans son « compte d’opérations » au sein de la « Chambre de Compensation » ;

– Dès qu’un acheteur demande le paiement au vendeur dans son pays, les correspondants locaux de la « Banque Commune » (siège social) « échangent » à travers la « Chambre de Compensation » la « monnaie nationale » reçue en quantité équivalente de « complémentaire » unités monétaires », le bénéficiaire est ensuite payé après « conversion » dans sa monnaie nationale

– Les « soldes intermédiaires » des « comptes » sont « compensés » au fur et à mesure que les transactions se produisent dans les « comptes d’opérations » respectifs à la « Clearing House » et périodiquement liquidés selon les arrangements ou modalités convenus.

L’importance de diversifier les partenaires externes

L’économiste suggère ensuite aux pays africains de diversifier leurs partenariats avec le monde extérieur.

Cette diversification des partenariats peut être mise en œuvre dans le cadre d’accords bilatéraux entre États, relatifs aux « systèmes de paiement sans monnaie », et de création de plateformes internationales de compensation gérées par des Groupements d’intérêt économique commun, permettant aux entreprises africaines de réaliser des importations et exportations légales. les transactions avec les entreprises BRICS « réglées » sur place en « monnaie BRICS » (côté pays BRICS concerné) et en « monnaie nationale ou locale » (côté entreprises africaines).

Le principe de fonctionnement de ce système, qui est en réalité une forme de troc, puisqu’il s’effectue sans intervention monétaire entre pays, est simple :

– Importateurs et exportateurs initient « via » les plateformes locales respectives des opérations d’importation et d’exportation « simultanées » qui sont enregistrées et gérées de part et d’autre par le Groupement Commun d’Intérêt Économique…

– Les Banques Partenaires encaissent (de part et d’autre) auprès des importateurs dans des « comptes de garantie », les paiements des importations, en vue de « paiements » sur place contre remise des documents des exportateurs dans leur « monnaie locale » respective ;

– Périodiquement, une « Chambre Commune de Compensation » hébergée par la Banque Centrale, arrête les soldes de compensation positifs ou négatifs) qui sont liquidés conformément aux modalités ou modalités convenues et acceptées par tous.

A la fin de leur dernier sommet, les « dirigeants des BRICS ont demandé aux ministres des Finances et aux banques centrales d’envisager, si nécessaire, la possibilité d’émettre des monnaies locales, de lancer des instruments et des plateformes de paiement, des systèmes alternatifs à SWIFT, et de rendre compte des résultats aux dirigeants des BRICS avant ». le prochain sommet.

Stratégies pour réduire la dépendance au dollar

Par leur volonté d’encourager l’émission de monnaies locales ou nationales pour les paiements internationaux, les BRICS sont en train de proposer aux pays africains des stratégies pour réduire leur dépendance au dollar, ainsi que de nouvelles bases de réflexion pour leur émancipation économique et monétaire.

Comme précisé dans un article précédent, d’une part, les entreprises africaines recherchent, à travers des missions économiques, des solutions pour accéder à certains marchés et négocier certains avantages à l’international (développement de nouveaux partenariats, transfert de technologie, réduction des coûts de transport). installation, réduction des besoins de financement, acquisition de nouveaux points de vente, partenariats stratégiques, etc.)

En revanche, de nombreuses questions (santé, éducation, dette intérieure, industrialisation, retard technologique, environnement, accès aux services de base, chômage, développement local, transports, énergie, fracture numérique, agriculture, infrastructures, etc.) restent sans réponse. résolu. Ils constituent, malgré les insuffisances des capacités productives des entreprises africaines, des sources accrues de transactions « ajustables » sans mouvement de devises entre les entreprises africaines et les nouveaux partenaires BRICS.

Un prochain article abordera la troisième suggestion de l’économiste sénégalais sous le thème :Stimuler le commerce intra-africain – nécessité de systèmes de compensation régionaux unifiés et complémentaires

Par En écrivantComité de rédaction

 
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