« On était un peu crevés et il faisait froid en plus ! » Julie Debazac raconte le tournage parfois éprouvant de l’épisode diffusé ce samedi 21 septembre 2024

« On était un peu crevés et il faisait froid en plus ! » Julie Debazac raconte le tournage parfois éprouvant de l’épisode diffusé ce samedi 21 septembre 2024
« On était un peu crevés et il faisait froid en plus ! » Julie Debazac raconte le tournage parfois éprouvant de l’épisode diffusé ce samedi 21 septembre 2024

Ce samedi 21 septembre, l’actrice Julie Debazac est infidèle à Sète et à TF1 en devenant l’héroïne d’un épisode de la puissante collection de France 3 Meurtres à… A partir de 21h05, les fans de l’actrice qui incarne Aurore dans Demain nous appartient pourra la voir donner la réponse à Carole Bianicqui a été un succès en 2020 avec Meurtres en Corrèzel’autre tête d’affiche de cette Meurtres à MeauxLes deux actrices incarnent deux policières au passé commun quelque peu problématique qui sont chargées de résoudre le meurtre d’un notable local, tué lors de la reconstitution de la bataille de la Marne. Télé-Loisirs a rencontré l’actrice…

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Télé-Loisirs : Qu’avez-vous pensé de cet épisode de la collection ?
Julie Debazac
: Je l’ai vu récemment. J’aime le regarder seule, pour me faire une première impression et j’ai été surprise par son ton. Les personnages sont durs, ce qui, pour moi, est une énorme qualité. Souvent, on essaie d’arrondir les angles ou d’être trop explicite. La réalisatrice Adeline Darraux a vraiment fait un téléfilm singulier. Elle a un point de vue sur l’histoire, sur ce duo de femmes.

Au tout début, votre personnage dit qu’elle ne croit pas aux légendes et aux malédictions. Et vous ?
Certainement pas ! (Elle rit) J’aimerais bien. J’adore croire aux histoires et les raconter. C’est mon métier. J’adore les lire à mes enfants. Mais dans la vie, je suis dans une réalité concrète. De ce point de vue, le personnage est proche de moi. D’ailleurs, sa façon d’affirmer si clairement sa non-croyance est amusante.

Vous incarnez un flic, comme dans Demain nous appartient. Mais votre Isabelle de Meurtres à Meaux ça ne lui ressemble pas du tout. Comment avez-vous travaillé le look du personnage ?
Il y avait vraiment une envie de créer un personnage et pour moi c’était fondamental ! C’est une démarche. J’ai eu la chance queAdeline Darrauxle réalisateur, est d’accord. C’était vraiment un échange. Et j’avais un créateur de costumes merveilleux, Stéphane Rollotqui m’a suivie. On a pris le temps de trouver le personnage dans les moindres détails, jusqu’au sac, pour qu’il ne soit pas trop voyant, même s’il fallait en même temps faire passer le message qu’elle était montée à Paris pour un poste important, donc qu’à son retour elle avait un statut social un peu plus élevé. Ce sont les petits détails qui nous ont amené à ce look. En tout cas, je construis mes personnages en fonction des costumes : d’abord le choix des chaussures, puis je monte petit à petit vers la coiffure et le maquillage. Les lunettes sont arrivées beaucoup plus tard. Elles ont beaucoup plu à Adeline. Au début je pensais les porter un peu, mais ensuite elle a voulu que je les garde tout le temps. C’est une très bonne idée.

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Vous parlez de défauts. Votre personnage semble sûr de lui mais, en réalité, il cache une culpabilité par rapport au personnage de Karine (Carole Bianic)…
Les non-dits sont super intéressants. On ne sait pas ce qu’elle a avec son ex. Il y a ces coups de fil qui la stressent. C’est une fille qui a confiance en elle parce qu’elle aime son travail. Pour moi, c’était important d’installer tout de suite le personnage, qu’on ressente cette confiance dans le corps et en même temps cette vulnérabilité venant de cette culpabilité. Qu’on sente aussi que ces deux femmes se connaissent depuis très longtemps. C’est pour ça que j’aime ce silence qui existe entre elles, qui crée ce qui s’est passé dans le passé : leur compréhension, la désillusion, la trahison et en même temps cet amour profond. C’est un téléfilm assez sombre au fond. Cette noirceur fait du bien parce qu’on ne se le permet pas toujours.

Il y a une scène de poursuite. Vous courez vite et pendant très longtemps…
J’étais un peu crevé après ! (Elle rit) Je fais du sport mais pas très régulièrement car je filme beaucoup et j’ai une vie de famille assez intense. Donc je m’échauffe et je me donne à fond. J’aimerais beaucoup faire des films d’action américains comme Daniel Craig. Ce qui est drôle dans cette scène, c’est qu’elle dépasse sa copine et il n’y a aucun problème. C’est drôle et totalement assumé. On l’a tournée en fin de journée, on était un peu crevés et il faisait froid aussi !

Évidemment, comme on le voit sur l’image, il faisait froid sur le plateau. Il y a une scène où on relève clairement son col pour se réchauffer…
Oui, j’ai demandé à Adeline si ça ne la dérangeait pas, notamment à cause de mon visage. Elle m’a dit de foncer. J’adore les réalisateurs qui n’ont pas peur et qui acceptent les propositions. C’est super, on joue. Tout le monde joue bien, les seconds rôles, ça contribue à la réussite d’un film. Dans la scène d’ouverture, le soldat est génial. La directrice du musée, qui est remise en question quand la petite fille tombe, est incroyable. Je suis très touchée par ça. C’est la force du regard du réalisateur, de la mise en scène. C’est de l’intelligence, de la finesse.

 
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