Shana Dilek, jeune fleuriste dieppoise, rêve d’accéder à la finale du concours du Meilleur apprenti de France

Shana Dilek, jeune fleuriste dieppoise, rêve d’accéder à la finale du concours du Meilleur apprenti de France
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Par Thomas Porcher
Publié le

22 avril 24 à 20h30

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C’est une jeune femme de 17 ans, pleine d’ambition, qui vous ouvre les portes du magasin de fleurs de la Famille Tulipes, avenue Jean-Jaurès, dans le quartier de Janval à Dieppe (Seine-Maritime). En l’absence de la patronne, Enimie Bicheux, c’est elle qui tient les rênes du magasin.

C’est Shana Dilek. 17 ans, originaire de Londinièreset déjà médaille d’or en fleuristerie au niveau départemental. Elle a également participé l’année dernière au concours du Meilleur apprenti de France.

Je cultivais le potager avec ma grand-mère et faisais des bouquets avec les fleurs du jardin.

Shana Dilek, fleuriste

Cet amour des fleurs remonte à loin. La jeune femme plonge en elle souvenirs d’enfance : « Quand j’étais toute petite, je rêvais de devenir fleuriste. J’ai fait le potager avec ma grand-mère et j’ai confectionné des bouquets avec les fleurs du jardin.

Une « belle étoile » au-dessus d’elle

Pour Shana, le côté « famille » est essentiel. « J’ai eu une enfance compliquée, explique-t-elle. J’ai grandi sans père, j’ai donc passé beaucoup de temps avec mes grands-parents. Mais ça forge le caractère Aussi. Avec ma mère et ma sœur, qui m’aident beaucoup, nous avons une âme de gagnant. Nous avons fait en sorte de passer du bon temps ensemble pour oublier les mauvais. »

Mais celui avec lequel elle cite le plus d’émotion c’est son grand-père. Sa « belle star » lors des compétitions. “Il a toujours été là pour moi, il m’a toujours dit : il faut croire en soi.”

Le lien est si puissant qu’il est gravé dans sa peau. Elle décide de se faire tatouer sur le bras une phrase en italien que son grand-père lui disait : « Chi va piano va sano – en français, qui va lentement va sûrement ».

Un proverbe que Shana ne suit pas forcément à la lettre : « Je fais tout trop vite, s’amuse la jeune femme, mais c’est aussi ça qui me donne confiance.

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Une réussite personnelle

En effet, elle va vite. Très vite en effet. Elle a participé pour la première fois à un concours à l’âge de 16 ans, lors de ses 2e année de CAP. Elle a été poussée par son lycée, qui croyait beaucoup en elle. Une réussite au niveau du palmarès, mais aussi d’un point de vue personnel.

Shana a compris qu’elle aimait « l’adrénaline des compétitions, les thèmes imposés, être ensemble avec tous les participants et être entourée de professionnels qui sauront vous juger. C’est gratifiant. Stressant, mais enrichissant.

Nous entrons dans la cour des grands lorsque nous faisons cela.

Ce qui est encore plus gratifiant et agréable pour Shana, c’est de réaliser compositions complexes, comme des couronnesd’énormes bouquets ou encore des compositions cousues.

Elle se souvient du thème de son premier concours : Frida Kahlo. « Il fallait respecter la thématique, mettre en avant l’exotisme », explique la jeune femme. Un sujet assez flou, mais qui n’a pas fait peur à la jeune fleuriste, car elle aimait travailler sur ce sujet. « Quand nous faisons cela, nous entrons dans la cour des grands », ajoute-t-elle.

Un entraînement exigeant

De plus, pouvoir participer à des compétitions et surtout être en tête du classement comme Shana le souhaite, il faut s’entraîner dur. Un entraînement assez long, complexe et chronophage.

C’est son ancien employeur, également passionné de compétition, qui entraîné pendant de très longues semaines. « Il a pris du temps pour moi, nous avons fait beaucoup de prototypes. C’est très exigeant et c’est aussi très long », souligne le fleuriste.

« D’autant que nous ne nous sommes jamais mis d’accord sur la manière de le faire ni sur la technique à utiliser pour tel ou tel exercice », se souvient-elle. « Mais ce n’était pas grave, j’apprenais donc je devais quand même écouter. »

Un avantage pour les examens

Après avoir participé à sa première compétition lors de sa 2e année de CAP, à 16 ans, l’examen final de son apprentissage a été un plaisir pour le fleuriste : « Ça s’est passé facilement. Je ne pensais pas que j’allais gérer mon stress de cette façon », rigole-t-elle.

Et lorsqu’il s’agit de trouver du travail et d’entrer pleinement dans le monde professionnel, participer et gagner des compétitions aide beaucoup. Les employeurs apprécient ce type de profil, complet, avec déjà une expérience professionnelle et habitué au stress du travail.

« Mon patron actuel a beaucoup aimé mon CV, en partie grâce à cela, donc cela joue vraiment un rôle. Cela met en confiance», poursuit la jeune femme.

Beaucoup de projets en tête

Une compétition internationale

Shana se concentre maintenant sur les prochaines échéances, toujours à la hauteur de ses ambitions. Elle souhaite participer à nouveau au concours du Meilleur Apprenti de France, avec l’envie pour atteindre la finale cette fois.

Mais son ambition ultime reste les Worldskills, un concours international réservé aux jeunes professionnels moins de 23 ans.

De nombreux métiers sont représentés, dont celui de fleuriste. « C’est vraiment la chose la plus belle après le Meilleur Apprenti de France. Il y a tellement de pays différents. Grâce à cela, nous pouvons apprendre d’autres techniques », s’enthousiasme la jeune femme.

A à peine 17 ans, Shana a encore le temps de se préparer à cette compétition extrêmement relevée, et de prendre de l’expérience pour rivaliser avec les meilleurs jeunes fleuristes européens et mondiaux.

Des projets en tête

Et après les compétitions ? Shana dit qu’elle a « beaucoup de projets en tête ». Elle veut, un jour, ouvrez votre propre magasin, à Dieppe ou ailleurs. En effet, elle souhaite voyager pour découvrir d’autres cultures et donner ses idées pour ses futures compositions.

Son autre rêve est de fabriquer un camion de fleurs. « Il existe déjà des salons de coiffure ambulants, alors pourquoi pas des fleurs », sourit la jeune femme. Avec cette idée, le fleuriste veut « rendre les fleurs accessibles à tous » et partagez votre passion au plus grand nombre.

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