L’homme d’affaires Michel Ohayon avait racheté de nombreuses marques textiles, dont Camaïeu et Go Sport, avant que son empire ne s’effondre en raison de difficultés financières.
L’homme d’affaires Michel Ohayon a estimé qu’il était “probablement présomptueux” de sa part d’avoir voulu sauver l’enseigne textile Camaïeu, dans une interview publiée vendredi soir par Capital. “Sur Camaïeu”, la chaîne de prêt-à-porter féminin liquidée en septembre 2022, “l’enjeu était lourd, il y avait déjà eu deux opérations de redressement avant qu’on arrive”, a-t-il déclaré au magazine. “L’entreprise était en mauvaise posture. C’était probablement présomptueux de ma part de vouloir sauver Camaïeu”, a-t-il poursuivi.
« Depuis quatre saisons que nous exploitons cette entreprise, il y a eu deux confinements et deux cyberattaques. Camaïeu, nous n’avons pu leur accorder qu’un sursis de deux ans », explique Michel Ohayon, qui a repris de nombreuses marques de textile ces dernières années avant que des difficultés financières ne l’obligent à en vendre certaines, comme Go Sport et Gap France.
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« On n’a pas tout réussi (…) C’est vrai, on a perdu des emplois chez Camaïeu », a concédé l’homme d’affaires. Mais au-delà de la seule enseigne nordiste, « on a réussi à sauver 5 000 dans la distribution. On en a conservé 2 000 chez Go Sport, 350 chez Gap, 150 pour les Cafés Legal, 1 000 à La Grande Récré, 1 000 aux Galeries Lafayette », s’est-il défendu.
« Personne d’autre que nous »
« Avant qu’on intervienne pour Gap, tout le monde avait reçu sa lettre de licenciement. Pour Go Sport, (l’ancien propriétaire, ndlr) Rallye ne pouvait pas continuer à fonctionner, et il n’y avait personne d’autre que nous », a fait valoir Michel Ohayon. « Nous sommes les plus grands sauveurs d’emplois de cette période Covid », a-t-il conclu, se défendant aussi d’éventuelles malversations financières liées aux prêts garantis par l’État (PGE).
Michel Ohayon fait l’objet d’une enquête de la Juridiction nationale de lutte contre le crime organisé (Junalco) suite à des signalements et plaintes reçus fin 2022 et début 2023 sur des soupçons de malversations commises au préjudice des enseignes Gap, Camaïeu, Go Sport et Campus Academy.