A 90 jours des Jeux Olympiques de Paris, la police s’inquiète. Toujours aucun signe des primes et compensations qu’ils réclament depuis des mois… Ils seront mobilisés à 100% pour cette période d’un mois, en pleine vacances scolaires. Et des promesses avaient bel et bien été signées par le gouvernement suite à sa mobilisation en janvier. Une prime exceptionnelle, portée à 1.900 euros, a été annoncée. Mais depuis ces annonces, rien n’a changé.
C’en est trop pour le syndicat Un1té. Le secrétaire général, Grégory Joron, appelle la police à une mobilisation générale le 30 avril.
« Les agents sont visiblement inquiets. Ils ont déjà renoncé à leurs congés et là, on leur dit simplement qu’on ne sait pas si vous allez vraiment être payés. A tout moment, ça va bien, on est sur tous les fronts, donc il faut respecter les engagements pris. Nous n’allons pas laisser cela se produire. Ils comptent sur la police pour superviser et assurer la sécurité de ces JO, mais je le dis très clairement, s’il n’y a pas d’argent, il n’y aura tout simplement pas d’agents pour les JO. », prévient-il.
30 000 agents mobilisés chaque jour
A cette prime de 1.900 euros s’ajoute une indemnisation de 50 euros par nuit pour tous les policiers déplacés pendant au moins cinq jours en mission de sécurité ou en lien avec les JO 2024.
Invité dimanche sur BFMTV, le préfet de police Laurent Nunez s’est voulu rassurant. « Pour moi, ces choses étaient considérées comme allant de soi. Je n’ai aucune raison de penser que ce n’est pas le cas. Il y a une mobilisation qui est néanmoins exceptionnelle. Nous allons avoir des policiers et des gendarmes qui, pendant trois mois, ne partiront quasiment pas en permission. Cela va être une grande demande », a-t-il expliqué. Au total, 30 000 policiers et gendarmes seront mobilisés chaque jour pendant les JO.
Article original publié sur RMC Sport
