Commerce mondial du pétrole. L’Iran a menacé de bloquer le détroit d’Ormuz, un point de passage stratégique. – .

Commerce mondial du pétrole. L’Iran a menacé de bloquer le détroit d’Ormuz, un point de passage stratégique. – .
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Le regain de tensions entre l’Iran et Israël ravive la menace d’un blocage du détroit d’Ormuz, corne maritime stratégique entre Oman et l’Iran, pour le commerce mondial du pétrole. Dans la nuit de samedi à dimanche, Téhéran a lancé des centaines de drones et de missiles vers le territoire israélien, en réponse à une frappe du 1er avril contre l’annexe consulaire de l’ambassade iranienne à Damas (Syrie), attribuée à Israël.

Selon l’économiste Philippe Chalmin, spécialiste des marchés de matières premières, « si l’Iran bloquait le détroit d’Ormuz “, la dispute “ changerait de taille « . Le président fondateur du Cercle Cyclope, interviewé par La galerierappelle que ce détroit voit passer près de 20 millions de barils de pétrole par jour, soit « un tiers des exportations mondiales « .

Le détroit d’Ormuz est de loin la principale voie de navigation reliant les pays riches en pétrole du Moyen-Orient aux marchés asiatiques, européens et nord-américains. En 2022, environ 21 millions de barils de pétrole brut y circulaient quotidiennement, selon l’Agence américaine de l’énergie (EIA), soit 20 % de la consommation mondiale.

Même une interruption temporaire du transport maritime dans ce détroit peut faire grimper les prix mondiaux de l’énergie. Seuls l’Arabie saoudite et les Émirats disposent d’un réseau d’oléoducs leur permettant de contourner le détroit d’Ormuz, souligne l’EIA.

Mais ” même si une partie pouvait sortir par les Emirats Arabes Unis, le blocage du détroit d’Ormuz serait suffisamment important pour que les 100 dollars le baril soient largement dépassés », déclare Philippe Chalmin.

L’autre conséquence du blocage du détroit d’Ormuz concerne « Gaz du Qatar » qui le traverse, selon le spécialiste. ” Le Qatar est l’un des trois principaux exportateurs de gaz naturel liquéfié (GNL) avec les États-Unis et l’Australie, qui pèsent chacun près de dix millions de tonnes, sur un marché mondial de 60 millions. », explique Philippe Chalmin.

C’est quand même très important. Si les exportations de gaz du Qatar étaient bloquées, cela aurait des conséquences sur le marché du GNL, qui se répercuteraient immédiatement sur le marché européen. », affirme le professeur d’histoire économique à l’université Paris-Dauphine, qui évoque un « scénario catastrophe « .

C’est l’arme atomique des Iranienslance l’économiste, qui rappelle néanmoins que l’Iran « totalement dépendant du pétrole » et n’a aucun intérêt à une telle escalade.

Pour Francis Perrin, directeur de recherche, professeur à l’IRIS et spécialiste des questions énergétiques dans le monde arabe, il semble également peu probable que l’Iran bloque le détroit d’Ormuz.

Le régime de la République islamique n’envisagerait cette option que s’il se sentait profondément menacé. Dans l’état actuel des choses, cela ne sert à rien puisque cela conduirait à une guerre, non seulement avec Israël mais aussi avec les États-Unis. En outre, cela bloquerait ses propres exportations de pétrole », explique le professeur.

L’armée américaine avait déclaré à l’époque que l’Iran avait saisi ou tenté de saisir près de 20 navires battant pavillon international dans la région au cours des deux dernières années. En décembre, Washington a annoncé la formation en mer Rouge d’une coalition de dix pays pour faire face aux attaques répétées des Houthis contre des navires qu’ils considèrent « lié à Israël « .

Un détroit particulièrement vulnérable.

Le détroit d’Ormuz, qui relie le Golfe au Golfe d’Oman, est situé entre l’Iran et le Sultanat d’Oman. Il est particulièrement vulnérable en raison de sa faible largeur, environ 50 kilomètres, et de sa profondeur, qui ne dépasse pas 60 mètres. Elle est parsemée d’îles désertes ou peu peuplées, mais d’une grande importance stratégique : les îles iraniennes d’Ormuz, et celles de Qeshm et Larak, face à la côte iranienne de Bandar Abbas. Le côté omanais, la péninsule de Musandam, forme un indice pointant vers l’Iran, séparé du reste du sultanat par des terres appartenant aux Émirats.

Au large des Émirats, les trois « îles stratégiques » – le Grand Tombeau, le Petit Tombeau et Abou Moussa – constituent un poste d’observation sur toutes les côtes des pays du Golfe : Émirats, Qatar, Bahreïn, Arabie Saoudite, Koweït, Irak. , Iran et Oman.

DROITS D’AUTEUR. LA GALERIE. EXTRAITS.

 
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