La polyvalence, maître mot de l’escrime en fauteuil roulant

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Une séance d’entraînement de l’équipe de France d’escrime, à l’Institut National du Sport, de l’Expertise et de la Performance, à Paris, le 27 août 2024. NATHALIE MOHADJER FOR “LE MONDE”

Maxime Valet, Brianna Vidé et leurs coéquipiers ont lancé leur marathon au Grand Palais, mardi 3 septembre. Pas une course à pied, le lieu ne s’y prêtant guère, mais une série d’épreuves lors des compétitions paralympiques d’escrime en fauteuil, qui se déroulent jusqu’au 7 septembre. En lice dans les trois armes, la Toulousaine sera chaque jour sur les pistes de la grande nef : elle a tiré au sabre mardi et doit enchaîner mercredi au fleuret, en individuel puis par équipes le lendemain, et enfin à l’épée vendredi et samedi – le sabre par équipes n’étant pas au programme des Jeux paralympiques.

Même programme pour ses coéquipières Clémence Delavoipière et Cécile Demaude, à l’exception du fleuret individuel pour cette dernière. Avec seulement trois femmes sélectionnées pour les Jeux – il n’y en avait aucune à Tokyo, en 2021 –, l’encadrement de l’équipe de France ne pouvait pas se permettre d’en reposer une si elle voulait que les Bleues soient représentées dans toutes les épreuves au programme (il faut trois escrimeuses pour faire une équipe).

Les hommes – Ludovic Lemoine, Yohan Peter, Damien Tokatlian et Maxime Valet –, s’ils ne font pas le « grand chelem » au Grand Palais, seront également alignés sur plusieurs tableaux. Car le fait, pour eux deux, de jongler entre le sabre, le fleuret et l’épée est une spécificité de l’escrime en fauteuil, que l’on ne retrouve pas au plus haut niveau chez les sportifs « valides ». Lors des Jeux olympiques, Manon Apithy-Brunet (sabre) et Yannick Borel (épée) ne s’affronteraient, individuellement et par équipes, que dans leurs armes de prédilection.

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Ajoutez à vos sélections

Sébastien Barrois, le manager de la performance de l’escrime fauteuil française, aurait aimé avoir une ou deux invitations supplémentaires aux Jeux de Paris. Surtout compte tenu, soutient-il, de la taille de certaines délégations comme l’Ukraine (neuf escrimeurs), l’Italie (dix) ou la Chine (douze), autres bastions de la discipline. Mais les deux classifications de la discipline – catégorie A (handicap touchant un membre inférieur) et B (handicap empêchant la mobilité du tronc) – ne permettent pas de grands effectifs.

« Les techniques sont différentes »

Cette hyper-polyvalence des escrimeurs en fauteuil roulant n’est pas sans conséquences. « Cela me demande deux fois plus d’entraînement, c’est toujours très durexplique Maxime Valet, triple médaillé de bronze paralympique. J’ai un club de fleuret et un club de sabre à Toulouse, ça ne me gêne pas trop de passer de l’un à l’autre, mais il faut avoir ses repères dans chacun.

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