Un adolescent de 15 ans, cousin de l’un des deux mineurs mis en examen vendredi pour l’assassinat de Philippe Coopman à Grande-Synthe (Nord), a été agressé dans la nuit de vendredi à samedi dans la même commune, a-t-on appris à l’AFP. le procureur de Dunkerque.
Il “a été victime de violences aggravées” dans la nuit de vendredi à samedi et a subi des blessures entraînant une incapacité totale de travail (ITT) de plus de huit jours, précise la procureure Charlotte Huet. Des effets personnels lui ont été volés, notamment son survêtement et ses baskets, ajoute-t-elle. Selon une Source policière, l’adolescent a été retrouvé nu sur la route par un automobiliste. Cette Source ajoute qu’il a déclaré avoir été agressé par deux personnes cagoulées, alors qu’il avait rendez-vous via un réseau social. Une autre Source policière précise qu’il a été transporté à l’hôpital pour des soins mineurs. “Le mineur est le cousin d’une des personnes mises en examen” dans l’enquête sur la mort de Philippe Coopman, ajoute le procureur.
La sécurité bientôt renforcée dans la commune ?
Deux mineurs, âgés de 14 et 15 ans, ont été mis en examen et placés en détention provisoire vendredi pour l’assassinat de cet homme de 22 ans, décédé mardi des suites de coups portés à la tête, une mort qui a provoqué une intense émotion. Il y a, à ce stade de l’enquête, des raisons de croire qu’il s’agit d’un “meurtre aggravé par la circonstance d’une embuscade”, a expliqué Charlotte Huet lors d’une conférence de presse vendredi.
Les deux mis en examen affirment avoir « fixé un rendez-vous » avec Philippe Coopman via un site de rencontres, se faisant passer pour un mineur.
“Je renouvelle mon appel au calme et espère que le sentiment de revanche de certains s’estompe au plus vite”, a réagi le maire socialiste de Grande-Synthe, Martial Beyaert, dans un communiqué. Il appelle la population à « ne pas céder à une certaine forme de peur, voire de psychose ».
Le préfet du Nord a demandé à la Police Nationale de renforcer le dispositif de sécurité à Grande-Synthe, assure la préfecture. Le mineur agressé dans la nuit de vendredi à samedi n’a pas encore été entendu, “il n’est pas possible de conclure de manière fiable sur le mobile”, indique le procureur.
