« Vivons comme nous sommes nés, nus »

« Vivons comme nous sommes nés, nus »
«
      Vivons
      comme
      nous
      sommes
      nés,
      nus
      »

La direction m’a proposé ce poste et m’a demandé de chanter ma chanson nue. Et c’est vrai que je n’arrive pas à me résoudre à chanter cette chanson habillée. Donc c’est extrêmement douloureux, pas seulement pour moi. Ça me paraîtrait ridicule d’être habillée. Bon, pour l’instant, ça pourrait changer, parce qu’émotionnellement, c’est fort. Si ça vous choque, vous pouvez imaginer que je suis entièrement peinte en couleur chair. On voit ce qu’on veut voir, n’est-ce pas ?

Un été expérimental

J’ai donc eu un été, comment dire, expérimental, c’est ce que je dirais. Fabuleux mais expérimental. D’abord, je me suis exposé, en fait, peint en bleu devant 2 milliards de personnes, pour les Jeux olympiques. Ensuite, je suis devenu un dessert, en Chine, vous pouvez le voir sur Internet.

Et puis j’ai traversé la France avec ma famille, c’était bien. Bon, après il y a eu un punk avec un chien qui m’a traité de bon à rien devant mes enfants, sympa, merci. Une femme d’un certain âge m’a dit en face que j’étais la honte de la France. C’est celle qui dit qui est là que je lui dis. Sinon, en général, les gens étaient quand même adorables avec moi, il faut le dire. Ils me disaient “bravo, bravo pour les JO”. Comme si j’avais gagné une médaille d’or. Un soir, à Perpignan, au restaurant, imaginez, je suis allée aux toilettes, besoin naturel. Et quand je suis ressortie, toute la salle m’a applaudie. Incroyable. Alors que je venais de faire pipi. Si j’avais fait caca, j’aurais eu droit à quoi ? Un triomphe ? Une standing ovation ? Un signe de la main ? Allez, allez. Un peu de raison.

-> Pour en savoir plus, écoutez cette chronique…

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