Payer le prix (très élevé) du logement – ​​.

Payer le prix (très élevé) du logement – ​​.
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Les prix varient selon la ville et la région où vous habitez. Par exemple, une maison de taille moyenne se loue 1 637 $ par mois dans la Capitale-Nationale.

En Estrie, c’est 1 549 $. En Mauricie, il peut rapporter environ 1 300 $ par mois tandis qu’en Outaouais, le loyer mensuel peut atteindre 1 873 $. Au Saguenay–Lac-Saint-Jean, tenez bon, le prix moyen est de 2 076 $.

Ces étonnantes statistiques, qui datent du 19 avril, sont extraites du site appartogo.com, « la plus grande plateforme de location immobilière avec plus de 41 200 logements à louer » à travers le pays.

Certains diront qu’il s’agit de statistiques froides et que ces prix moyens ne reflètent pas forcément la réalité du terrain. Il n’en demeure pas moins qu’avec un taux d’inoccupation proche de zéro, les locataires se trouvent dans une position vulnérable lorsque vient le temps de négocier un bail avec le propriétaire.

On le sait : les logements locatifs sont rares et les logements locatifs encore sur le marché sont hors de portée. C’est une question d’offre et de demande.

Une crise grave

Le Québec, il faut le rappeler, traverse une grave crise du logement. Il ne se passe pas une semaine sans qu’une organisation de défense des locataires ou un parti d’opposition n’interroge nos élus au pouvoir sur les moyens de résoudre cet enjeu de société.

À Montréal, la mairesse Valérie Plante vient d’annoncer la construction de 20 000 logements, dont la moitié seront soi-disant abordables, sur le terrain de l’ancien Hippodrome (Blue Bonnets).

À Ottawa, on vient d’apprendre que le gouvernement fédéral entend convertir certains de ses édifices fédéraux, dont ceux de Postes Canada, en logements locatifs.

Et que fait le Québec pour élargir l’offre ? Quel est le plan du gouvernement Legault, qui a longtemps nié l’existence même d’une crise du marché immobilier ? Est-il possible que l’État québécois intervienne davantage dans le logement social? Quels sont les moyens mis en œuvre pour favoriser l’accès à la propriété des jeunes ménages ?

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François Legault (Caroline Grégoire/Le Soleil)

Plus tôt cette semaine, lors de l’étude des crédits budgétaires du ministère du Conseil exécutif, François Legault n’a impressionné personne en arguant qu’il ne fallait pas intervenir sur le marché.

Autrement dit, le premier ministre demeure un farouche partisan du libre marché. Il pense également que « la meilleure façon [de contribuer, pour son gouvernement]”c’est mettre de l’argent dans les poches des Québécois.”

Comme si réduire un peu les impôts des particuliers était la solution magique…

Le problème est bien plus complexe. Parlez aux locataires qui consacrent jusqu’à 40 % de leur budget au logement ! Parlez aux acheteurs potentiels qui voient les prix de l’immobilier exploser en raison de la présence de spéculateurs qui voient l’immobilier comme un outil de profit !

Il faudrait aussi parler de ces spéculateurs qui ont trouvé dans le modèle Airbnb un moyen efficace de gagner de l’argent facilement en acquérant un logement à louer à court terme, au détriment des vrais locataires qui ne parviennent plus à signer un bail pour un montant décent.

Revenons au prix moyen d’un 4 et ½. Plus tôt cette semaine, le premier ministre caquiste n’a pas pu déterminer le prix des logements à Montréal. Il venait d’être interrogé à ce sujet par le chef par intérim du Parti libéral, Marc Tanguay.

C’était pareil il y a trois ans, lorsque Manon Massé, alors co-porte-parole de Québec solidaire, lui posait une question similaire, encore une fois lors de l’étude des crédits au Québec.

Il a ensuite répondu qu’on pouvait trouver un logement pour « 500 $, 600 $ par mois » à Montréal, tout en convenant que les prix pourraient « rapidement monter jusqu’à 1 000 $ ».

À cette époque, le prix médian pour un 4 1/2 était de 1 300 $ par mois.

La vision des choses

On est d’accord : le Premier ministre ne peut pas avoir réponse à tout. Il est tout à fait compréhensible qu’il ne connaisse pas exactement le prix à payer pour avoir un toit au-dessus de sa tête, que ce soit sur l’île de Montréal ou dans la région, même s’il suffit d’une simple recherche sur Internet pour obtenir cette réponse.

On est cependant en droit de s’interroger sur sa vision des choses en matière de logement et de logement social. C’est bien de vouloir créer, comme il aime à le répéter, des « emplois payants », de manière à permettre aux Québécois d’avoir de meilleurs logements, sinon d’accéder à la propriété, même s’ils devront payer le prix fort. pour un modeste bungalow.

Mais le Premier ministre ne doit pas oublier qu’il faut avoir les poches bien remplies, et très souvent l’aide financière de papa et maman, pour constituer la mise de fonds nécessaire à l’achat d’une maison en 2024.

Il devrait savoir qu’il y a une très forte proportion de locataires au Québec et qu’il manque terriblement de logements pour rééquilibrer le marché.

Selon certaines estimations, il faudrait construire 150 000 logements par an jusqu’au début des années 2030 pour résoudre cette crise qui semble sans fin. Accueillir les travailleurs étrangers qui viennent combler les besoins de main-d’œuvre dans nos entreprises sans personnel. Pour accueillir, aussi, ceux qui sont évincés par les propriétaires qui rénovent leur « plex » pour augmenter substantiellement le prix du loyer.

Un fait demeure : les choses ne s’amélioreront pas avec des promesses, de belles paroles et des coupures de ruban. Une action concertée sera nécessaire. Il faudra surtout que les communes prennent le train de la relance immobilière en accélérant l’octroi des permis de construire et en mettant des terrains « constructibles » à la disposition des entrepreneurs. A terme, il faudra trouver et former des ouvriers du bâtiment pour ériger les fondations des maisons et des immeubles.

N’oublions pas qu’il existe des milliers de postes vacants dans le secteur de la construction résidentielle – près de 12 000, selon le plus récent sondage. Comme le suggère le patron de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, une des solutions consisterait à permettre aux immigrants d’obtenir plus rapidement leur résidence permanente en leur offrant la possibilité de joindre les rangs de cette industrie.

La crise du logement va durer et se poursuivre si nous restons inactifs. Il est grand temps d’agir

 
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