Les problèmes désastreux des soins de longue durée nécessitent des solutions urgentes

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Que pourriez-vous faire en 201 jours ?

Vous pouvez certainement vous entraîner pour un marathon – entre 112 et 140 jours. Vous pourriez commencer à apprendre une nouvelle langue : un anglophone moyen a besoin de 189 jours pour acquérir une maîtrise pratique du français. Si vous y réfléchissez vraiment, vous pourriez même acquérir les bases d’un langage de programmation informatique de base en 180 jours environ.

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Pourtant, pour l’Ontarien moyen à la recherche d’un foyer de soins de longue durée (FSLD) pour lui-même ou pour ses proches, ces 201 jours sont passés à attendre.

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Ce n’est pas un problème nouveau. Le temps d’attente a en fait augmenté de 47 jours comparativement à 154 jours en 2013, lorsque l’Association médicale canadienne (AMC) avait exhorté le gouvernement fédéral à élaborer une « stratégie nationale pour les soins de santé des personnes âgées » en raison des inquiétudes quant à l’avenir des soins de longue durée. au Canada.

Ce n’est pas non plus bon marché. Bien que le temps d’attente pour un placement dans un FSLD pour un patient hospitalisé soit relativement court de 72 jours, le lit d’hôpital moyen a coûté aux contribuables de l’Ontario 919,44 $ par jour en 2021.

Dans le contexte où les systèmes hospitaliers de la province souffrent de salles pleines et de listes de personnel vides, une solution aux problèmes actuels en matière de soins de longue durée créerait une marge de manœuvre indispensable pour prodiguer des soins vitaux.

De telles solutions ne sont malheureusement pas facilement disponibles. La nouvelle admission moyenne dans un établissement de soins de longue durée est plus complexe sur le plan médical, est plus susceptible de souffrir de démence et nécessite davantage d’aide dans la vie quotidienne qu’il y a 10 ans.

Poussés à faire plus avec moins, les postes vacants dans les secteurs de la santé et de l’assistance sociale ont augmenté de 210 pour cent au cours des trois dernières années. En fait, l’Association des soins de longue durée de l’Ontario (OLTCA) estime que la main-d’œuvre actuelle devrait être doublée afin de répondre à l’augmentation prévue de 38 pour cent de la demande de soins en 2029.

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Ce problème va au-delà de la quantité. Un rapport résumant les observations du personnel des Forces armées canadiennes déployé dans cinq foyers en Ontario pendant la pandémie de COVID-19 a révélé un état de dysfonctionnement choquant allant de ratios de dotation impossibles allant jusqu’à 30 à 40 résidents par travailleur de soutien à une négligence pure et simple des résidents avec privation de nécessités de base telles que le toilettage et le soin des plaies.

La surveillance est minime et souvent délibérément. L’un de ces foyers disposait de canaux de signalement d’incidents « verrouillés », à l’exception des erreurs de médication.

Cela dit, des efforts importants ont été déployés récemment pour améliorer la situation. L’adoption de la loi Fixing Long-Term Care Act en 2021 a relevé la barre en matière de soins, parallèlement à un engagement de 4,9 milliards de dollars pour embaucher et retenir plus de 27 000 infirmières et travailleurs de soutien.

Cela s’est accompagné d’un engagement renouvelé en faveur des inspections annoncées et inopinées, quelque chose qui a été pratiquement suspendu pendant la pandémie. Même s’il s’agit d’un pas dans la bonne direction, seul le temps nous dira si ces changements feront une différence pour les personnes âgées de l’Ontario et leurs familles.

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Dans l’ensemble, le système de soins de longue durée de l’Ontario doit s’adapter rapidement pour relever les défis posés par une population vieillissante et médicalement complexe, le manque de personnel et d’autres problèmes systémiques pour lesquels il n’est pas possible de répondre facilement ou rapidement.

La reconnaissance franche de cette situation de plus en plus désastreuse et l’engagement longitudinal à trouver et à mettre en œuvre des solutions doivent rester la priorité absolue des décideurs politiques, des politiciens et du public afin de respecter notre devoir collectif de fournir d’excellents soins à certaines de nos personnes les plus vulnérables.

James Wang (il/lui) est étudiant en médecine à l’Université d’Ottawa

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