quand le prix reste, mais pas la qualité – .

Qu’est-ce que la « Cheapflation » ?

La « Cheapflation » est un terme relativement nouveau, utilisé pour décrire une pratique de plus en plus répandue dans l’industrie alimentaire : modifier la composition d’un produit en substituant ses ingrédients par d’autres moins chers ou de moindre qualité, tout en maintenant ou en augmentant son prix de vente. Ce phénomène, qui suit de près la « Shrinkflation », soulève d’importantes questions sur la transparence et l’intégrité des marques envers leurs consommateurs.

Des exemples concrets dans nos supermarchés

L’organisation Foodwatch a récemment mis en lumière plusieurs cas de « cheapflation » parmi des marques reconnues. Par exemple, l’escalope cordon bleu de la marque Le Gaulois a vu sa composition en viande et fromage diminuer, tandis que la proportion de chapelure et le prix au kilo ont augmenté.. Cette modification était justifiée par la marque par difficultés d’approvisionnement dues à la grippe aviaire. Parallèlement, le jambon haché de Fleury Michon a également connu une réduction significative de sa viande, remplacée par des substituts moins chers, le tout dans un contexte de hausse des prix..

Pratiques opaques et réactions des consommateurs

Foodwatch dénonce le manque de transparence de ces pratiques de inflation à bas prix, où les consommateurs ne sont souvent pas informés des changements. L’association a reçu de nombreuses plaintes et signalements indiquant que ces changements ne sont pas toujours clairement indiqués sur les emballages, laissant les consommateurs découvrir par eux-mêmes le changement apporté à leurs produits préférés.

Les marques, quant à elles, avancent diverses explications allant de la nécessité d’adapter les recettes à l’augmentation des coûts de production jusqu’aux ajustements suite aux retours des consommateurs sur la texture ou le goût des produits.. Par exemple, Fleury Michon a modifié sa recette de hachis à frire pour répondre aux critiques sur la sécheresse du produit, tout en faisant face à des coûts de production croissants. Ces justifications, bien que plausibles, ne suffisent pas toujours à entretenir une relation de confiance forte avec les consommateurs, notamment en l’absence d’une communication claire et proactive sur ces changements.

 
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