PORTRAIT. Le batteur prodige Roni Kaspi en concert à Jazz sous les Pommiers

PORTRAIT. Le batteur prodige Roni Kaspi en concert à Jazz sous les Pommiers
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Le 43e édition du festival Jazz sous les pommiers animera le cœur de Coutances du samedi 4 mai au samedi 11 mai 2024. Comme chaque année, les organisateurs se mettent d’accord sur des artistes qui représenteront le jazz dans toute sa variété, entre valeurs sûres et jeunesse. des gens pleins d’avenir. En amont du festival, Ouest-France vous propose un tour d’horizon de ceux qui feront vivre le festival, côté scène mais aussi en coulisses.

Il y a quelque chose d’insaisissable chez Roni Kaspi. Ce ne sont ni ses mèches roses Barbie qui peuplent ses cheveux, ni ses centaines de bagues à ses doigts qui tintent au rythme de sa voix. Ce n’est pas tout ça. Pour la comprendre, il faut la voir assise derrière ses tambours. batterie. Denis Le Bas, directeur du festival, a décidé d’afficher son nom en grand, après avoir a été complètement captivé par sa performance aux côtés du musicien de jazz Avishai Cohen, lors du 42e édition de Jazz sous les Pommiers à Coutances (Manche).

Entre-temps passée par le tremplin mythique des Trans Musicales de Rennes en décembre, Roni Kaspi continue de prouver son statut d’artiste d’avant-garde. Le magazine Rolling Stones la qualifie de « douée » et les superlatifs ne manquent pas pour qualifier son travail : prodigieux, étonnant, mature, virtuose…

De la tournée avec Avishai Cohen à la direction de son groupe

A 23 ans, on pourrait croire que Roni a déjà tout vécu : un tour du monde, une place aux côtés d’Avishai Cohen et leader d’un groupe qui fait ses preuves. Réalise-t-elle le chemin parcouru ? Elle s’agite, tordant ses doigts entre son t-shirt imprimé à manches larges.

Elle l’avoue, elle n’est pas très ouverte à exprimer ses émotions, ni très « bon avec les mots. Pour moi, c’est plus la musique. Certaines choses se passent mieux quand je joue ou quand j’écris. Elle s’arrête, lève les yeux au ciel, interrompt la discussion et se concentre sur un oiseau et remarque à quel point ces animaux sont étranges. Parlez de votre chien Max.un berger aAllemand d’un an. Elle a rêvé de lui cette nuit, il lui manque. Avec tous ces voyages on tourne, Roni n’a plus le temps de rentrer chez lui à Tel Aviv (Israël).

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“Je ne m’arrête jamais”

Ses réalisations sont-elles en cascade depuis l’obtention de son diplôme de la prestigieuse Berklee School of Music de Boston ? «Je ne m’arrête jamais. Il y a un côté où je suis reconnaissant pour tout ce qui m’arrive. Mais d’un autre côté, je me demande pourquoi je n’ai pas déjà gagné un Grammy.. Même si son ambition est sans limites, elle “rien prendre pour acquis.”

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Cependant, jusqu’à présent, pour le batteur, tout s’est toujours bien passé. Elle envoie une vidéo à Avishai Cohen sur Instagram où elle reprend ses chansons ? Il lui propose de passer deux semaines chez lui pour répéter et rejoint son équipe de musiciens à l’âge de 20 ans. Elle accepte spontanément d’aller jouer dans un bar à Paris dès que le bassiste Noé Berne la contacte sur Instagram ? Deux jours plus tard, elle crée un trio avec Auxane Cartigny au clavier et se retrouve directement en studio pour composer une musique aux influences jazz, pop, électro et hip-hop. “Ce n’est pas vraiment du jazz” elle dit. Il faut dire qu’elle est têtue : «Quand Avishai Cohen m’a invité chez lui, j’avais envie d’apprendre tout son répertoire avant de le rencontrer.»

Le lien avec son instrument est également insaisissable. Elle ne sait même pas comment tout a commencé. La première fois qu’elle a touché un tambour, c’était vers l’âge de 7 ans. « J’ai étudié dans une école démocratique en Israël. Il faut la voir comme une école où l’on peut faire ce que l’on veut, où l’on n’est pas obligé de suivre des cours de mathématiques. Par exemple, pendant un moment, j’ai passé mon temps à jouer au football. Un jour, je me suis retrouvé derrière une batterie et puis j’ai adoré. »

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Roni éclate de rire. Elle se souvient surtout qu’elle passait son temps à jouer le groupe film original Bob l’éponge. « Je chantais et jouais en même temps, un peu en cachette. Un jour, quelqu’un m’a vu faire ça, j’ai eu un peu honte.” dit-elle en riant. Au même âge, elle monte un petit groupe avec des amis – un à la basse, un autre à la guitare. “Quand tu regardes la vidéo, c’est fou, elle se souviens. Je suis derrière ma batterie, J’ai encore un peu de groove ! Les autres ont ces gros instruments dans les mains, on a l’impression qu’ils sont plus maladroits. Je pense que c’est à ce moment-là que mes parents ont dit : « Peut-être que c’est sérieux. » »

Roni Kaspi sera en concert lors de Jazz sous les Pommiers, à Coutances (Manche), samedi 11 mai 2024. | LAUREEN BURTON
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Roni Kaspi sera en concert lors de Jazz sous les Pommiers, à Coutances (Manche), samedi 11 mai 2024. | LAUREEN BURTON

Ses parents l’ont inscrit à des cours de batterie. Elle n’arrête jamais de jouer. Elle reprend Justin Bieber, System of a Down et des groupes de light metal. A 14 ans, joue dans groupes de reprises (groupes qui font des reprises) avec ses amis à 14 ans et commence à composer à 15 ans.

Un album qui sortira en mai

Elle entre ensuite dans la filière artistique dans un lycée, qui ne propose qu’une section jazz pour la musique. Laquelle est-ce ” tomber amoureux “ du genre. Même si à la maison, “il n’y a pas de musicien”, tout le monde écoute beaucoup de musique. Son père, le jazz, le blues et le rock. Sa mère du disco et du funk, qui, selon elle, est elle « le meilleur coup de pied latéral et un avocat dur à cuire ».

Ses parents la soutiennent envers et contre tout dans son désir de devenir batteur. professionnel. À 16 ans, elle auditionne pour un camp d’été à la Berklee School et prend des cours avec la batteuse Terri Lyne Carrington. Depuis, l’objectif est atteint : Roni Kaspi continue les concerts et défendra un album, qui sortira début mai 2024. Elle souhaite aussi aller plus loin. Après avoir fait un voyage à Los Angeles en En janvier dernier, elle envisage de s’y installer dans quatre mois. « Tous mes artistes préférés sont là, j’ai déjà pu rencontrer mes héros. Je ressens une bonne énergie là-bas. dit-elle en sirotant un Americano glacé au lait d’amande.

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A côté d’elle, un livre de l’écrivain Haruki Murakami. Mais que fait-elle quand elle n’a pas ses baguettes à la main ? Elle court, voit ses amis, regarde des animes… Pourtant, c’est derrière une batterie qu’elle se sent le mieux. « C’est comme une thérapie pour moi. »

Samedi 11 mai 2024, à 21h45, Roni Kaspi, aux Magic Mirrors. Tarifs : 13 €, 7 € et 6,50 € (concert debout). Billetterie et renseignements au centre d’animation Les Unelles, sur le site www.jazzsouslespommiers.com ou par téléphone au 02 33 76 78 68.

 
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