les prix grimpent après les explosions en Iran

les prix grimpent après les explosions en Iran
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[Article publié le vendredi 19 avril 2024 à 08h16 et mis à jour à 11h22] Il n’en fallait pas moins pour que le prix du baril augmente. De fortes explosions ont été signalées vendredi matin dans le centre de l’Iran, près de la ville d’Ispahan, de hauts responsables américains affirmant qu’il s’agissait d’une attaque israélienne. Le prix du pétrole a bondi de plus de 4% vendredi dans les échanges matinaux sur les marchés asiatiques. Dans le détail, le baril de WTI a augmenté de 3,66% à 85,76 dollars tandis que le prix du Brent a augmenté de 3,44% à 90,11 dollars.

La crainte immédiate était que nous nous engageions sur la voie d’une escalade des représailles qui pourrait aboutir à une guerre incontrôlable dans laquelle les États-Unis seraient entraînés à contrecœur dans un conflit armé avec l’Iran. »explique Bjarne Schieldrop, analyste chez Seb.

Les prix du pétrole ont toutefois à peine augmenté vendredi, le marché voulant croire à une désescalade des tensions entre Israël et l’Iran. Vers 08h45 GMT (10h45 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juin, augmentait de quelque 0,06% à 87,16 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en mai, gagne 0,22%, à 82,91 dollars.

Selon DNB, « Il s’agit d’une « attaque symbolique » qui n’obligera pas l’Iran à réagir de manière agressive. », à en juger par la réponse « assez limitée de la part d’Israël « . De quoi signaler au marché que le risque d’une nouvelle escalade des représailles iraniennes contre Israël semble faible.

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Les marchés surpris

Les marchés s’étaient toutefois montrés confiants dans la situation au Moyen-Orient ces derniers jours. A tel point que le prix du baril de Brent de la mer du Nord a enregistré jeudi une quatrième séance consécutive de baisse, dans un contexte d’accalmie dans la région. Le Brent pour livraison en juin a chuté de 0,20% jeudi, à 87,11 dollars, son plus bas niveau en trois semaines à la clôture. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, attendu pour mai, a terminé proche de l’équilibre (+0,04%), à 82,73 dollars.

Les opérateurs réduisent la prime de risque géopolitique car il semble qu’il n’y aura pas de nouvelles attaques directes entre Téhéran et Tel Aviv à court terme », décrivait même la veille, dans une note, José Torres, d’Interactive Brokers.

D’autant que l’Iran continue d’exporter massivement de l’or noir. Elle a vendu en moyenne 1,56 million de barils par jour à des clients étrangers au cours des trois premiers mois de l’année, un sommet depuis six ans, selon les données de la société spécialisée Vortexa. En 2023, la République islamique exportait environ 1,3 million de barils par jour, principalement vers la Chine.

Alors que les États-Unis vont imposer de nouvelles sanctions visant l’Iran, a annoncé mardi la Maison Blanche, indiquant « s’attendre à » que ses alliés feront bientôt de même, souligne cependant Ole Hvalbye, analyste chez Seb « l’incertitude entourant l’application de ces les sanctions », mettant en doute la probabilité d’un arrêt complet des exportations iraniennes.

Environ 80 % des exportations iraniennes sont destinées à des raffineries indépendantes en Chine, ce qui suggère que les sanctions américaines pourraient avoir une efficacité limitée si la Chine ne s’y conforme pas. “, il explique.

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Réserves américaines

Outre la situation géopolitique, les prix du baril se sont également détendus ces derniers jours avec la possible intervention du gouvernement américain sur le prix de l’or noir, avec notamment la possibilité de ventes de pétrole brut prélevé sur les réserves stratégiques américaines (SPR). .

Certaines choses ont été faites dans le passé » pour soulager les cours, « et nous continuerons de surveiller de près (l’évolution du marché) et de veiller à ce que les prix de l’essence restent abordables. », a même prévenu jeudi Lael Brainard, la principale conseillère économique de Joe Biden.

Mardi, un autre conseiller du président américain, John Podesta, a tenu des propos encore plus clairs :

Le président l’a déjà fait (en s’appuyant sur ses réserves stratégiques). Il veut maintenir les prix de l’essence à un niveau raisonnable et il fera tout ce qu’il peut pour y parvenir. », a déclaré le conseiller de Joe Biden, aujourd’hui envoyé international du chef de l’État pour le climat.

Entre septembre 2021 et juillet 2023, les États-Unis ont drainé quelque 274 millions de barils de leurs réserves stratégiques (SPR), soit environ 44 % du total. A la fin de cette phase, les SPR sont tombés à leur plus bas niveau depuis 40 ans. Mais depuis juin 2023, le gouvernement américain a commencé à racheter du brut sur le marché pour renforcer ces réserves. ” Ils étaient passés à l’achat (pour reconstituer les réserves) et reviennent désormais au mode de vente potentiel. », a souligné Phil Flynn, pour qui ce changement de posture a mis à mal les cours de l’or noir, jeudi.

Une stratégie de baisse des prix qui permet aussi de contrer celle de l’OPEP et de la Russie. Ces derniers maintiennent volontairement leur production d’or noir à un niveau bas, dans le but de maintenir des prix élevés sur les marchés.

 
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