« Elle a été secourue par des enseignants qui ont rapidement appelé les pompiers. Elle est décédée en fin d’après-midi”, a expliqué ce vendredi à l’AFP le recteur de l’académie, Olivier Faron.
Jeudi après-midi, une alerte a été lancée par le directeur de l’école primaire de la ville après que deux écolières ont été agressées au couteau par un individu ayant des antécédents psychiatriques.
« Nous avons mis en œuvre la procédure de confinement. Les professeurs l’ont fait d’une manière extrêmement précise et rigoureuse et malheureusement cette écolière a vécu un épisode de stress très fort qui a entraîné cet arrêt cardiaque”, a déclaré le recteur.
« les professeurs ont vraiment fait le nécessaire »
« Ce sont des procédures bien rodées, nous travaillons en très étroite collaboration avec la préfecture, nous avons été présents sur place extrêmement rapidement. Il n’y a pas de solution parfaite et nous analyserons en profondeur ce qui s’est passé. il y a des leçons à tirer, nous les apprendrons, mais les enseignants ont vraiment fait ce qu’il fallait », a-t-il déclaré.
“Nous sommes dévastés, sans voix”, a déclaré à l’AFP Georges Schuler, le maire de Reichstett, la commune où vivait l’écolière. “Il y a une enquête en cours, je ne peux pas vous dire si cette jeune fille souffrait ou non d’un problème cardiaque.”
L’école primaire et le collège ont rouvert leurs portes vendredi matin, avec une présence renforcée de la gendarmerie, selon Jean-Baptiste Peyrat, directeur de cabinet du préfet du Bas-Rhin.
« L’équipe mobile de sécurité du rectorat est présente avec de nombreux membres et l’urgence médico-psychologique est également présente avec de nombreux psychiatres et psychologues », a expliqué Olivier Faron. “La journée sera consacrée à l’écoute et à la solidarité pour tenter de surmonter cette terrible épreuve.”
Le collège sera également ouvert lundi, premier jour des vacances scolaires, pour offrir un accueil et un service d’écoute aux familles qui en feront la demande.
Les deux jeunes filles visées lors de l’agression présentaient des « blessures physiques légères », selon le parquet de Strasbourg.
L’agresseur, âgé de 30 ans, a été arrêté. Une enquête pour « tentative d’homicide volontaire sur mineurs de 15 ans (et rébellion) » a été ouverte.
“Les motivations du principal suspect restent inconnues à ce stade”, a indiqué le parquet, qui a évoqué des “fragilités psychiatriques” et estimé “qu’il n’existe aucune preuve permettant de lier ces attentats à un acte terroriste”.
