Les suspects avaient ensuite été placés sous contrôle judiciaire le 5 avril pour des faits remontant à mai 2021. A l’époque, plusieurs dizaines de personnes s’étaient affrontées dans la rue. Un garçon de 16 ans a été grièvement blessé à coups de couteau.
C’est l’un des thèmes prioritaires du Premier ministre Gabriel Attal : freiner les violences entre les jeunes. Il l’a encore martelé, ce jeudi 18 avril, sur BFMTV. Quelques jours seulement après la mise en examen, vendredi 5 avril, de trois jeunes hommes par un juge d’instruction de Créteil (Val-de-Marne) pour « tentative d’homicide » et « participation à une association en vue de commettre des violences », selon aux informations de BFMTV.
L’un des trois mis en examen est également inculpé de « port d’arme de catégorie D ». Ils ont ensuite été placés sous contrôle judiciaire.
Un combat cité par Henri-Barbusse
Arrêtés mercredi 3 avril par les enquêteurs du service départemental de police judiciaire (SDPJ) du Val-de-Marne, ces trois suspects – âgés de 17 et 19 ans pour deux d’entre eux – sont soupçonnés d’avoir participé à une rixe, le 31 mai dernier. 2021, entre plusieurs dizaines d’inconnus à Choisy-le-Roi.
Lors de cet épisode de violences, un garçon de 16 ans a été grièvement blessé à coups de couteau. Les trois mis en examen ont nié leur participation à cette tentative de meurtre. Toujours selon les informations de BFMTV, six autres suspects ont été mis en examen depuis les faits, après plusieurs séries d’interpellations.
Le jour de la rixe, vers 19h30, une bagarre éclate, dans la cité Henri-Barbusse, à deux pas de la place Salvador-Allende, entre de nombreux jeunes, au visage masqué, et armés d’armes de toutes sortes, comprenant des couteaux, un marteau, une épée japonaise et une batte de baseball.
Les premiers policiers arrivés sur place ont secouru un garçon de 16 ans grièvement blessé à coups de couteau. Transporté à l’hôpital, il a été admis en soins intensifs, même si son pronostic vital était compromis.
Dans la foulée, deux suspects, âgés de 15 et 17 ans, ont été interpellés après avoir pris la fuite en RER. La police leur a saisi un couteau et une batte de baseball. Mis en examen, ils ont ensuite été relâchés.
Les enquêtes se poursuivent
Les enquêteurs du PJ94, saisis des investigations, sont parvenus à isoler des traces ADN sur les lieux des faits. Ils utilisent également les images des caméras de vidéosurveillance des transports en commun, situées à proximité du lieu de la rixe.
En mars 2022, une nouvelle vague d’arrestations a été déclenchée et a abouti à l’arrestation de six suspects, âgés de 15 à 17 ans, au moment des faits. Deux d’entre eux ont été rapidement blanchis tandis que les quatre autres ont été confondus par divers éléments.
« Deux des quatre suspects ont finalement reconnu leur participation à cette rixe, confie une Source proche du dossier. L’un d’eux a indiqué avoir donné des coups de pied à la tête de la victime. La seconde a reconnu avoir été en possession d’une batte de baseball mais n’avoir pas pu frapper la victime compte tenu du nombre d’agresseurs rassemblés autour d’elle. Les quatre ont également été inculpés.
Les trois nouveaux suspects, arrêtés le 3 avril, âgés de 14 et 16 ans au moment des faits, ont été identifiés grâce à la vidéosurveillance pour deux d’entre eux et à une empreinte génétique retrouvée sur un marteau pour le plus jeune.
Les enquêtes se poursuivent pour retrouver tous les auteurs présumés de cette tentative de meurtre.
