Que deviendra le stade du Pays de Charleroi en centre-ville après le déménagement du Sporting dans son nouveau stade ? Nous avons demandé au Bouwmeester – .

La réponse courte est : «on ne sait pas encore.” Car un schéma directeur pour l’ensemble du territoire va être lancé, et dans les prochains mois, la Ville de Charleroi, la cellule Bouwmeester et l’intercommunale Igretec se pencheront avec un bureau d’études sur l’avenir du « cadran nord-est » du centre-ville, au sein le périmètre du rond-point du Marsupilami, l’espace Zoé Drion, les parcs Astrid et Depelsenaire, le Palais de Justice, la Caserne de Trésignies, la tour de police et les abords. “C’est en finalisant le masterplan que nous déciderons de ce que deviendra le stade, c’est là que nous réfléchirons aux options pour son avenir »dit Georgios Maïllis. « Personnellement, je pense que ce stade a l’avantage d’exister, que les infrastructures ont des qualités, et qu’il y a un intérêt à avoir une +fonction sportive+ en centre-ville… Qui plus est la proximité avec le campus et les camps étudiants qui vont se développer. ! Je ne pense donc pas qu’on puisse dire facilement : il faut l’évacuer. Mais il faudra peser le pour et le contre de chaque possibilité, aujourd’hui personne ne pourra répondre à la question. C’est le bureau d’études qui réalisera le schéma directeur qui devra fournir des orientations.

Ce masterplan, insiste le bouwmeester, n’aura pas pour sujet central la question du stade : « L’important est de voir comment fonctionnera le cadran nord-est dans son ensemble, et comment il se connectera au reste du territoire. Il y a de nombreux immeubles, des espaces verts, un boulevard urbain sous lequel passe le métro, des quartiers densément peuplés, etc. Notre rôle de ville, et le mien avec la mairie, est de donner les grandes lignes et de poser les bonnes questions : avec le vision portée par Paul Magnette, nous savons que nous voulons plus d’espaces verts et qu’il faut mailler ces espaces verts pour que la Ville ne soit pas qu’un bloc de béton. Parce que nous avons besoin de plus de porosité des sols (pour l’eau de pluie), de plus de biodiversité, de zones ombragées pour lutter contre la hausse des températures et que les espaces verts sont meilleurs pour l’homme que quatre murs en béton. On sait aussi que le centre-ville doit avoir de nombreuses fonctions métropolitaines : logements, commerces, bureaux, espaces verts, espaces publics, espaces sportifs, musées, sièges sociaux d’entreprises publiques et privées, etc. Un masterplan, c’est penser à tout cela, avec une vision politique de ce que nous souhaitons pour la ville de Charleroi. C’est un guide pour les années à venir, un outil d’aide à la décision : lorsqu’il y a des travaux à faire, des projets publics ou privés à soutenir, ce guide apportera des réponses et fixera des priorités.

Pour Georgios Maïllis, savoir où l’on veut aller passe aussi par savoir d’où l’on vient : «Il faut donc comprendre l’histoire de cette zone, ce cadran nord-est. Nous sommes juste à l’extérieur de l’ancienne forteresse : c’est pour cela que lorsqu’elle a été démantelée, nous avons tout à coup eu de grands espaces et l’UT, la caserne, les parcs, etc. ont pu se développer. tandis qu’à côté, à l’intérieur de l’ancienne forteresse, elle est beaucoup plus densément peuplée. Et pour penser demain, la réflexion doit aussi avoir du sens à l’échelle territoriale, avec ce qui existe et ce qui se trouve autour. » Une image pour conclure : «Toutes ces informations sont les ingrédients. Et avec ces ingrédients nous préparerons ensuite le plat, avec le bureau d’études qui sera désigné. Ce plat est le masterplan que nous pouvons ensuite présenter. Et il devra répondre à la question de l’avenir du stademais aussi de l’îlot Drion et du reste… et comment tout cela, ensemble, doit avoir un sens.