Beauvais. Elle retire sa plainte pour violences, affirmant avoir exagéré les circonstances et les conséquences

Beauvais. Elle retire sa plainte pour violences, affirmant avoir exagéré les circonstances et les conséquences
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Photo d’illustration : Karolina Grabowska / Pexels.

Le lendemain du premier passage de Brahim Amaamri en comparution immédiate, il y a un mois et demi, sa compagne et victime qui avait porté plainte contre lui pour des violences qui lui ont coûté trois jours d’incapacité totale de travail, a retiré sa plainte par courrier. Comme c’est le parquet qui dirige les plaintes, il est toujours jugé ce vendredi 12 avril au tribunal de Beauvais (Oise), près d’un mois et demi après la première audience. La victime est présente. Elle ne veut plus apparaître dans cette affaire.

Brahim Amaamri n’a pas été entendu sur certains faits. Son avocat, Axel Van Looy, a déposé des conclusions en nullité relatives à cette période, et a demandé l’annulation du procès-verbal de comparution immédiate. Le tribunal joint l’incident au fond et le procès peut commencer.

Violence pendant qu’elle est enceinte

La victime, alors enceinte de six mois, a déposé plainte au commissariat de Beauvais le 27 février. Elle décrit les événements survenus le même jour. Elle et Brahim sont en couple, mais comme ils n’ont pas de logement, ils vivent quelque temps chez leurs parents respectifs.

Il est 17 heures, un livreur amène un meuble. Elle demande à son compagnon de l’aider, il refuse. Elle se débrouille toute seule et l’emmène à la cave. Elle remonte et trouve Brahim en colère car il ne retrouve pas ses cigarettes. Il le gifle derrière la tête. Elle veut sortir, il refuse et, selon ses dires, la frappe dans le dos avec un manche à balai. C’est alors qu’arrive le petit frère de la victime. Il entend les cris de sa sœur, il sonne et c’est le silence. Finalement Brahim ouvre la porte, il peut entrer et découvre sa sœur en larmes. Brahim, qui n’a pas de permis de conduire, demande à sa compagne de le ramener chez sa mère. Elle obéit et lorsqu’elle arrive, elle est récompensée par un crachat au visage. Elle précise dans sa plainte qu’un jour il s’est assis sur son ventre alors qu’elle était enceinte.

Après avoir reçu les crachats, la femme se rend aux urgences gynécologiques qui ne détectent aucune anomalie. C’est parce qu’elle a “assez de la violence morale et physique, des insultes, d’être rabaissé, dénigré, de son comportement méprisant», qu’elle dépose sa première plainte.

Le lendemain, elle voit un médecin légiste qui constate « des écorchures superficielles sur la joue et la poitrine, des lésions sur les bras et un hématome sur le dos qui correspond à un choc direct comparable aux faits qu’elle a décrits ».

Lors de son arrestation, il s’est caché dans une pièce

L’arrestation de l’accusé a été «populaire« . La police s’est rendue au domicile de la mère de l’accusé et a sonné à plusieurs reprises, indiquant qu’il s’agissait de la police. Sa sœur s’ouvre enfin à eux et leur dit qu’elle n’a pas vu son frère depuis deux semaines. Ils veulent toujours entrer, elle s’y oppose, parce qu’ils n’ont pas de mandat. Seulement, pas de chance, nous ne sommes pas dans une série américaine. En France, la police judiciaire intervenant en cas de plainte a le droit d’entrer sans mandat.

La police inspecte l’appartement. Ils constatent la présence de chaussettes, d’une casquette et sont bloqués par une porte verrouillée. La sœur leur raconte que c’est la chambre de sa mère qui bloque toujours sa porte lorsqu’elle va travailler. Les policiers menacent d’enfoncer la porte et de donner des coups de pied dans la porte à plusieurs reprises. C’est alors qu’une voix masculine leur demande de s’arrêter et leur passe une clé sous la porte qui ne s’ouvre pas. Un coup de hanche de l’un d’eux y mettra fin. Brahim déclare alors qu’il n’a rien entendu, qu’il dormait. Quant à la sœur qui ne l’a pas vue depuis deux semaines, elle ne l’a pas vue rentrer à la maison. La mère, appelée pour obtenir l’autorisation d’ouvrir la porte, affirme au téléphone que «son fils n’a rien fait et elle est responsable de tout« .

Il conteste les faits

Lors du dépôt de plainte, la victime a donné des photos de son corps meurtri après diverses altercations avec son compagnon. La raison est toujours la même : «Je gagne de l’argent et il le dépense pour ses achats de médicaments.« . Parce qu’elle est la seule à travailler, dit-elle. Un jour, elle n’a pas pu lui donner 350 euros pour payer ses leçons de conduite. Elle a reçu deux coups. Un autre jour, avec son père, ils avaient mal recollé sa pièce d’identité. Il lui coupa la lèvre avec son tranchant. Elle voulait partir, sa belle-mère lui aurait dit : «tu as choisi d’avoir un enfant avec lui, tu as choisi ta vie« .

Interrogé sur ces faits, il les conteste : «c’est une mise en scène de son frère», a-t-il répondu au président. Lors de son arrestation, il a répondu qu’il dormait. Pour la cicatrice sur la carte bancaire, c’est «une griffure de chat« . En revanche, la marque sur le dos de son compagnon, il ne peut pas expliquer comment elle est arrivée. Pour lui, ils forment «un couple normal, sans violence« .

La victime dit le contraire à la barre

La victime, qui a retiré sa plainte, se présente à la barre. Elle raconte longuement le contraire de presque tout ce qu’elle prétendait. Elle a même envoyé un message à son compagnon où elle se repentait d’avoir porté plainte et où elle lui disait tout son amour.

Cela n’a pas suffi : Brahim Amaamri a reçu deux ans de prison, dont six mois de prison, sans aménagement immédiat et sans mandat de dépôt. Cette tâche est laissée au juge qui prononce la peine, qu’il doit rencontrer prochainement avec un sursis probatoire de dix-huit mois.

 
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