Casse-tête
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L’agence spatiale américaine cherche à rapatrier les échantillons collectés par Perseverance, le minilaboratoire mobile présent sur Mars depuis 2021. Un projet ambitieux et extrêmement coûteux alors que les financements font défaut.
On sème des pierres sur Mars comme le Petit Poucet, mais les ramassera-t-on un jour pour rentrer chez soi ? L’affaire semble empirer de plus en plus. La NASA a annoncé ce lundi 15 avril qu’elle allait revoir complètement sa copie pour son projet de retour d’échantillons martiens (la mission MSR, pour Retour d’échantillon sur Mars en anglais), jugé trop cher en l’état. La bonne volonté et les bonnes idées qui surgissent au sein de l’agence américaine, mais aussi dans l’ensemble de l’industrie spatiale, sont les bienvenues pour réduire les coûts.
Cela fait un peu plus de trois ans que Perseverance, le dernier rover martien de la NASA, s’est posé sur la planète rouge dans le cadre de la mission américaine Mars 2020. Ce laboratoire sur roues grandes comme une voiture (3 mètres de long, 2 mètres de haut, 1 tonne) sonde inlassablement le fond du cratère Jezero, qui abritait un lac il y a des milliards d’années, étudiant la composition du sol et des roches pour y déceler des sédiments. , traces du passage de l’eau, voire traces de micro-organismes fossilisés… Quant aux sédiments, nous sommes servis. La persévérance a déjà permis d’accumuler de précieuses données sur la géologie des lieux. Mais pour les traces de bactéries fossiles, nous n’avons toujours rien à mettre dans notre bouche. Si seulement les formes de vie avaient