CONTREn mardi, la Société wallonne des Eaux (SWDE) indique que l’eau distribuée à Beauvechain est potable et répond aux normes Pfas. Cette déclaration fait suite à une enquête de la RTBF faisant état d’une pollution Pfas sur le site de la base aérienne de Beauvechain. Ces polluants dits « éternels » en raison de leur persistance dans l’environnement ont été détectés dans les eaux collectées à proximité de la base et distribuées aux riverains.
La SWDE a précisé mercredi que l’ensemble du réseau d’eau potable de Beauvechain, composé de deux zones de distribution, est conforme aux normes PFAS. D’une part, la zone alimentée par le bassin versant du ruisseau Nodebais ne compte plus de Pfas. La SWDE explique y avoir installé un filtre à charbon depuis fin janvier.
Lire aussi
Pollution PFAS : seuils limites pour les « polluants éternels » dans l’eau courante aux États-Unis
Répond aux normes
En revanche, dans la zone alimentée par le bassin versant de Beauvechain, les analyses confirment la présence de Pfas, mais en quantités inférieures à la future norme européenne. Les dernières analyses, qui remontent au 10 avril, montrent des mesures oscillant entre 43 et 62 nanogrammes par litre, en dessous des 100 nanogrammes par litre fixés comme limite à ne pas dépasser à partir de 2026.
La Société wallonne des Eaux précise qu’un filtre à charbon sera également mis en service jeudi au niveau du captage de Beauvechain.
Lire aussi
Les Pfas se cachent partout dans nos objets du quotidien
Selon une enquête publiée par la RTBF, des mesures de l’eau potable distribuée sur la base aérienne de Beauvechain ont révélé, dès novembre 2023, une quantité de polluants de 54 nanogrammes/litre. L’eau est donc consommable mais le commandant de la base a décidé de conserver, par précaution, de l’eau en bouteille, notamment dans la crèche accueillant les enfants du personnel.
En plus de l’eau du robinet, certaines eaux souterraines proches de la base pourraient également avoir été contaminées.
La plupart des domaines militaires présentent des taux élevés de PFAS dans leurs sols, dus notamment aux mousses présentes dans les extincteurs utilisés lors d’exercices ou en situation réelle. La Défense a toutefois décidé de ne plus utiliser de dispositifs anti-incendie contenant ces substances depuis 2021.
Contactée par Belga, la Défense n’a pas encore réagi.
