le budget explose pendant que le gouvernement prépare l’austérité

le budget explose pendant que le gouvernement prépare l’austérité
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Plus de 10 milliards d’euros. C’est le probable https://twitter.com/MaximCombes/status/1779816294298087795. C’est aussi le niveau des nouvelles coupes budgétaires annoncées par Bercy en avril, sur fond de pression des agences de notation internationales pour rendre la France plus attractive en imposant le « retour de l’austérité ». À l’heure où le gouvernement n’a que des dettes sur les lèvres, les dépenses consacrées aux honteux Jeux olympiques n’ont cessé d’augmenter.

Sur ces 10 milliards, près de 3 à 5 milliards sont de l’argent public, selon les projections avancées par le président de la Cour des comptes fin mars. Aujourd’hui, le budget s’élève à 9 milliards d’euros, dont plus de 2,4 milliards d’argent public. Ce chiffre n’inclut pas encore certaines dépenses comme les primes de 1.900 euros pour les policiers, dont 45.000 seront mobilisés rien que pour la cérémonie d’ouverture.

Dans le dossier de candidature initial, le budget prévu pour le comité d’organisation olympique (financé à 96 % par le secteur privé) était de 3,2 milliards d’euros. En 2019, l’enveloppe s’élevait à 3,8 milliards. Celui-ci est passé à 4 milliards fin 2022, pour atteindre 4,4 milliards aujourd’hui – avec un peu d’aide de l’État et des collectivités, qui, fin 2022, ont déboursé 111 millions d’euros. Une augmentation justifiée par l’inflation que les travailleurs continuent évidemment de subir, alors que le gouvernement et les employeurs refusent toujours des mesures comme l’augmentation des salaires et leur indexation à l’inflation. L’État a également accordé une garantie de 3 milliards d’euros en cas de déficit.

Autre opérateur majeur des Jeux olympiques, Solideo, la société de livraison des travaux olympiques, est en partie financée par l’argent public car elle est chargée des infrastructures censées être préservées après les Jeux. Son budget s’élève aujourd’hui à 4,4 milliards d’euros, dont 1,8 milliard provenant de fonds publics. C’est elle qui construit par exemple le Village olympique, dont le financement s’élève à 646 millions (dont 542 de l’Etat), et qui devra être transformé en logements mis sur le marché par la suite. Il s’agit d’un projet de gentrification violent, chassant des centaines de familles de leurs maisons et entraînant une hausse générale des prix dans le quartier. Historiquement, les Jeux olympiques ont souvent été l’occasion pour l’État de « nettoyer » les quartiers populaires, processus qui a complètement vidé certains quartiers de leurs habitants dans les grandes villes, comme à Athènes en 2004 ou à Londres en 2012.

Tandis que le gouvernement se préoccupe de financer l’ultra-sécurité et la chasse aux pauvres et aux immigrés au nom des JO, les habitants s’apprêtent à payer des augmentations drastiques dans les transports (les tickets de métro passeront à 4 € contre 2,15 € aujourd’hui), et à font l’objet d’une surveillance généralisée. Ce sont aussi les travailleurs sans papiers surexploités sur les chantiers, ou les bénévoles qui devront travailler gratuitement jusqu’à 48 heures par semaine, qui paient le coût réel des jeux. De leur côté, propriétaires et grandes entreprises peuvent se frotter les mains : Airbnb devrait générer 1 milliard d’euros de bénéfices, et les grands groupes de BTP comme Bouygues et Vinci tirent d’énormes bénéfices des travaux nécessaires aux nouvelles infrastructures.

A 100 jours des JO, alors que les dépenses s’envolent, les couacs s’accumulent dans les préparatifs. Après les ordinateurs volés contenant des informations sur les plans de sécurité des JO et les difficultés de recrutement obligeant Pôle emploi à se tourner vers des prestataires privés, c’est la cérémonie d’ouverture, prévue en grande pompe sur la Seine, qui est désormais reportée en question, Macron ayant a laissé entendre qu’il serait peut-être organisé selon un plan B au Stade de France.

Ces jeux de la honte cristallisent la politique du gouvernement actuel qui, affaibli par les crises, brandit le spectre de la dette et de la guerre pour faire avancer son programme de destruction sociale et de répression, tout en tentant de redorer son blason sur son territoire. international, et surtout, sans toucher aux aides et aux profits des employeurs. Alors que la CGT vient de déposer un préavis de grève dans la fonction publique jusqu’au 15 septembre, cela pourrait servir de tremplin à la colère générale, malgré les réticences de la direction syndicale à combattre franchement les offensives en cours. A contre-courant de la logique du dialogue social avec un gouvernement qui veut imposer la pauvreté, c’est la construction d’un mouvement de rue à grande échelle qui pourrait réellement le vaincre.

 
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