L’économie au cœur de la deuxième journée de visite du couple grand-ducal en Belgique

L’économie au cœur de la deuxième journée de visite du couple grand-ducal en Belgique
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Prenez d’abord un café, puis passez à la table haute suivante ; c’est le bavardage qui domine ce mercredi matin entre les participants du forum économique belgo-luxembourgeois au Palais Egmont à Bruxelles. Mais peu avant neuf heures, les salariés ont demandé aux invités, parmi lesquels de nombreux entrepreneurs et représentants d’institutions, de se rendre dans la salle de conférence. Un bref cours a ensuite lieu : protocole royal pour débutants.

Ce protocole est formel et basé sur des plannings précis. Peu après neuf heures, un hôte prit la parole et informa que le roi et la reine étaient attendus dans la salle entre 9h12 et 9h15. Il s’agit certainement d’un « moment unique » pour de nombreuses personnes présentes dans la salle, suppose le présentateur, qui explique comment se comporter en présence de visiteurs aussi importants : se lever lorsque les invités royaux entrent dans la salle ; se lever quand ils partent. Entre les deux, n’hésitez pas à prendre une photo si vous le souhaitez.

Environ 250 participants sont venus au forum économique belgo-luxembourgeois. © PHOTO : SIP

Finalement, la plupart des regards se tournent vers la porte. Il est déjà 9h15 et l’animateur doit combler un vide. La prochaine fois, elle préparera une blague sur le Luxembourg pour un tel moment, improvise-t-elle. Suivent quelques secondes de silence.

Sixième partenaire commercial

Finalement, il était 9h16 lorsque l’ordre fut donné de se lever. Silencieux, le roi Philippe et le grand-duc Henri prennent place aux côtés des ministres belge et luxembourgeois. Ici, loin des tapis rouges, ils ne se distinguent pas des hommes d’affaires qui les entourent en costumes et cravates.

L’importance des relations économiques belgo-luxembourgeoises a déjà été soulignée lundi par le ministre de l’Economie Lex Delles (DP) auprès des journalistes. La Belgique est le sixième partenaire commercial du Luxembourg. «Nos relations avec la Belgique sont très étroites», souligne Lex Delles. La délégation économique qui l’accompagne est d’une taille record, il n’y a jamais eu autant de participants. 127 entreprises étaient présentes avec 172 participants, auxquelles se sont ajoutées 28 institutions avec 76 participants, pour un total de 250 représentants luxembourgeois.

Devant les représentants de l’économie, le ministre des Affaires étrangères Xavier Bettel (DP) a rappelé les liens étroits qui unissent la famille grand-ducale et la famille royale. De même, c’est la deuxième fois que le Grand-Duc se rend à Bruxelles en visite officielle après 2007 : « Il n’est pas habituel d’effectuer une deuxième visite d’État ». Xavier Bettel a attiré l’attention sur les quelque 50.000 travailleurs frontaliers que compte la Belgique. « Comme vous le savez, mon mari est arlonais », précise-t-il, concluant : « Nous ne sommes pas seulement des voisins, nous sommes aussi une famille. »

Recherche de sources d’énergie alternatives

Au lieu d’assister à la conférence, la reine et la grande-duchesse se concentrent sur la culture. Ils visitent l’exposition « Histoire de ne pas rire : le surréalisme en Belgique » à l’occasion du centenaire du surréalisme. Pendant ce temps, leurs maris font la connaissance de trois couples d’entrepreneurs belges et luxembourgeois qui misent sur des projets de coopération transfrontalière.

Selon le ministre Lex Delles, les points forts du forum économique sont le tourisme, les technologies de la santé, l’économie circulaire et la construction durable. Un thème qui domine de nombreuses discussions marginales est l’utilisation de l’hydrogène. Parce qu’elles souhaitent développer les infrastructures hydrogène des deux pays, les deux sociétés Fluxys Belgium et Creos Luxembourg signent une déclaration d’intention sur leur future collaboration.

Le Grand-Duc Henri et le Roi Philippe sont accueillis par les employés d’Anglo Belgian Corporation (ABC) Engines. © PHOTO : SIP

De nombreux projets dans le domaine de l’hydrogène restent encore assez flous. Mais l’industrie cherche des alternatives aux énergies fossiles, explique René Winkin, directeur de la Fédération des entreprises industrielles (Fedil). « La plupart des entreprises pourront compter sur l’électrification, mais il reste quelques entreprises à forte consommation d’énergie pour lesquelles ce n’est pas une option, mais une solution. »

En guise de visite d’adieu à l’Anglo Belgian Corporation (ABC) Engines, le Grand-Duc reçoit une maquette d’un moteur. © PHOTO : SIP

René Winkin cite en exemple les laminoirs ou l’industrie du verre. Les grands secteurs de la logistique pourraient également compter sur ce carburant. La construction d’un éventuel pipeline d’hydrogène reliant les ports maritimes de la mer du Nord au Luxembourg est en discussion.

Un tel port est également au programme pour la suite de la visite : il s’agit de Gand, dans la province de Flandre orientale. Il y a quelques années, ce port a fusionné avec les deux ports néerlandais de Vlissingen et Terneuzen pour former le « Port de la Mer du Nord ». C’est aujourd’hui l’un des dix plus grands ports maritimes d’Europe.

Moteurs à hydrogène et dragueurs marins

Les invités royaux visitent également deux entreprises régionales : Anglo Belgian Corporation (ABC) Engines, société fondée en 1912 et spécialisée dans la fabrication de moteurs à hydrogène puissants et gigantesques et de moteurs hybrides pour le transport maritime et le secteur de l’énergie, et le siège de la Jan De Groupe nul à Alost.

A Gand, le Grand-Duc Henri est accueilli par de nombreux badauds. © PHOTO : SIP

L’entreprise, qui compte parmi les plus grands acteurs mondiaux dans le domaine du dragage, a son siège à Capellen. C’est ainsi que l’immense navire de dragage Voltaire, qui sera mis en service en 2022, battra pavillon luxembourgeois, comme en témoigne une maquette située dans le hall de l’entreprise. Le groupe est spécialisé dans la construction de grands parcs éoliens offshore ainsi que dans la construction de pipelines.

Les invités royaux prennent le temps de visiter la cathédrale de Gand. © PHOTO : SIP

Mais tout n’est pas question d’économie en ce deuxième jour de visite d’État. En compagnie de la Reine et de la Grande-Duchesse, qui rejoignent la délégation après leur programme culturel, les deux chefs d’État visitent par exemple la cathédrale Saint-Bavon, au centre-ville de Gand, où de nombreux badauds se sont rassemblés pour les accueillir. La journée se terminera par un concert de l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg suivi d’une réception.

Cet article a été initialement publié sur le site Internet du Luxemburger Wort.

Adaptation : Mélodie Mouzon

 
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