L’hôpital Simone-Veil de Cannes a été victime d’une cyberattaque mardi. Dans un long communiqué diffusé ce mercredi après-midi, la direction fait le point sur la situation.
« Le cyberconfinement général a été une des premières décisions de la cellule de crise. Tout accès informatique a donc été coupé. La téléphonie continue de fonctionner », informe la direction de l’hôpital.
La cyberattaque est actuellement analysée des partenaires experts (ANSSI, Cert Santé, Orange CyberDéfense, GHT06).
Enquête en cours
« Aucune demande de rançon ni vol de données n’a été identifié à ce stade. Les enquêtes restent en cours», précise la direction.
« Les professionnels hospitaliers appliquent des procédures dites dégradées (via l’utilisation de kits papier). Ces procédures sont plus longues et les délais de délivrance des examens sont allongés. Tout est mis en œuvre pour garantir la poursuite des soins en toute sécurité dans tous les domaines d’activité (urgences, médecine, chirurgie, obstétrique, gériatrie, pédiatrie, psychiatrie, hospitalisation à domicile, rééducation) ».
Patients transférés vers d’autres établissements
« L’établissement travaille en lien avec l’Agence Régionale de Santé (ARS) et le Groupement Hospitalier Territorial (GHT) des Alpes-Maritimes pour encadrer les patients du territoire en fonction des profils médicaux et des capacités d’hospitalisation au sein du centre hospitalier Cannes Simone Veil et d’autres établissements », rassure la direction.
L’activité d’urgence reste active en lien avec le Samu.
90% des opérations achevées jeudi
« Dans la journée de mardi et mercredi, environ un tiers des plannings d’interventions non urgentes au bloc opératoire ont été annulés sur décision médicale. Le programme opérationnel sera assuré à 90% demain.
Plusieurs consultations non urgentes ont été annulées. Certaines consultations peu gourmandes en informatique et concernant des patients chroniques connus ont pu être maintenues.
Le centre hospitalier de Cannes n’a jamais été victime d’une cyberattaque de ce type. Toutefois, des exercices ont été menés ces derniers mois. Cela a permis aux services d’être réactifs.
« La priorité du redémarrage informatique est donnée aux logiciels directement liés au processus de prise en charge du patient (dossier patient informatisé et résultats d’examens). Le retour à la normale dépendra des investigations techniques et du rattrapage nécessaire. Les retours d’autres hôpitaux ayant fait l’objet d’une cyberattaque montrent que ce retour à la normale peut prendre du temps » informe le centre hospitalier.
