Les six informations à retenir sur la cyberattaque subie par l’hôpital de Cannes

Les six informations à retenir sur la cyberattaque subie par l’hôpital de Cannes
Descriptive text here

Depuis ce mardi 16 avril matin, une cyberattaque est en cours au Centre Hospitalier Simone Veil de Cannes. En cette deuxième journée, France 3 Côte d’Azur résume la situation de ce qui est la première attaque de ce type pour l’établissement.

Depuis mardi matin, l’hôpital de Cannes dans les Alpes-Maritimes est la cible d’une cyberattaque.

Un tiers de l’activité chirurgicale a été déprogrammé et, en consultation, la majorité des patients chroniques ont été pris en charge. Le point sur la situation ce mercredi soir.

Une cellule de crise activée

Dès le début de la crise, la direction de l’établissement de santé a pris la décision d’activer une cellule de crise en lien avec l’Agence Régionale de Santé PACA. Le cyberconfinement général a également été l’une des premières décisions de cette unité. Une décision radicale a été prise très rapidement dans tous les secteurs.

Tout accès informatique a donc été coupé. La téléphonie continue de fonctionner.

La cyberattaque est actuellement analysée des partenaires experts (ANSSI, Cert Santé, Orange CyberDéfense, GHT06).

Pas de rançon ni de vol de données

Yves Servant, directeur de l’hôpital de Cannes a précisé à France 3 Côte d’Azur qu’il y a «aucune demande de rançon ni vol de données identifié à ce stade. Les investigations se poursuivent, il s’agit d’un acte malveillant.

Depuis lundi matin, les professionnels hospitaliers appliquent des procédures dites dégradées, notamment à l’aide de kits papier. De ce fait, ces procédures étant plus chronophages, les délais de rendu des examens sont allongés.

Il a fallu revenir aux ordonnances papier. Grâce à une forte mobilisation médicale et paramédicale, nous avons pu prendre en charge les patients les plus urgents. Et surtout éviter de perdre des opportunités pour eux. 30% de l’activité du bloc a été déprogrammée.

Dr Christophe Gard président de la commission médicale de l’établissement

L’activité en partie assurée

Le centre hospitalier Simone Veil a reporté l’activité prévue non urgente, “ne conduit pas à une perte de chance” selon les mots de la direction. Un tiers de l’activité opérationnelle a été déprogrammé et la plupart des patients chroniques ont été pris en charge en consultation.

Tout est fait pour garantir la poursuite des soins en toute sécurité dans tous les domaines d’activité : urgences, médecine, chirurgie, obstétrique, gériatrie, pédiatrie, psychiatrie, hospitalisation à domicile, réadaptation.

L’activité d’urgence reste active en lien avec le Samu.

Sur ces deux jours, environ un tiers des plannings opératoires non urgents ont été annulés sur décision médicale. Le programme d’exploitation sera assuré demain jeudi à 90%

Plusieurs consultations non urgentes ont été annulées. Certaines consultations peu gourmandes en informatique et concernant des patients chroniques connus ont pu être maintenues.

Pour éviter l’encombrement des urgences

Depuis hier mardi, il est conseillé aux personnes pouvant se présenter aux urgences de :

  • Consultez votre médecin. Le médecin traitant donne un avis médical et vous oriente vers un service d’urgence s’il l’estime nécessaire.
  • Trouvez un lieu de soins et de consultations sans rendez-vous. Pour éviter de surcharger les services d’urgence, les centres de soins peuvent vous accueillir en semaine, le week-end, en journée ou en soirée. Consultez la carte ci-dessous :

L’organisation des soins est suivie au niveau départemental grâce au Groupement Hospitalier Territorial. L’activité a été organisée avec les sites de Nice, Grasse, Antibes et le secteur privé.

C’est la 1ère attaque

Le centre hospitalier n’avait jamais été victime d’une cyberattaque de ce type. « Nous sommes préparés depuis les dernières crises, notamment celle du Covid, à ces situations. Nous faisons régulièrement des exercices », précise le docteur Gard. Le risque cyber fait partie des risques prioritaires identifiés dans la cartographie des risques de l’établissement. Des exercices ont eu lieu ces derniers mois, permettant une forte réactivité à l’événement.

L’établissement travaille en lien avec l’Agence Régionale de Santé et le Groupement Hospitalier du Territoire des Alpes-Maritimes pour réguler les patients du territoire en fonction des profils médicaux et des capacités d’hospitalisation au sein du centre hospitalier Cannes Simone Veil et des autres établissements.

Quand reviendrons-nous à la normale ?

L’établissement privilégie le redémarrage informatique des logiciels directement liés au processus de prise en charge des patients (dossier patient informatisé et résultats d’examens).

Le retour à la normale dépendra des investigations techniques et du rattrapage nécessaire. D’autres hôpitaux ayant fait l’objet d’une cyberattaque ont connu un retour à la normale assez long.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Champion RAAL, le Sporting remporte le derby, Virton gagne à Lokeren, Acren rejoint les arrêts de jeu, Huy balaie Herstal
NEXT ces Marseillais qui vivent les pieds dans l’eau