Les gouvernements éthiopien et britannique, soutenus par les Nations Unies, ont organisé une journée d’appel à contributions pour la crise humanitaire en Éthiopie, le mardi 16 avril 2024, à Genève, en Suisse. L’objectif est de récolter plus de 3 milliards de dollars pour le plan de réponse humanitaire 2024. Selon les Nations Unies (ONU), plus de 21 millions d’Éthiopiens auront besoin d’aide cette année 2024.
Les Nations Unies ont fait valoir que l’urgence visait d’abord à répondre à la crise alimentaire imminente en Éthiopie. Près de 11 millions de personnes risquent une insécurité alimentaire accrue pendant la période de soudure, de juillet à septembre. Et les autorités d’Addis-Abeba pointent du doigt le changement climatique.
A noter que l’Éthiopie a subi quatre années de sécheresse. Elle est aujourd’hui confrontée au phénomène El Nino, qui provoque à l’inverse des pluies torrentielles.
Mais selon les autorités éthiopiennes, l’autre facteur aggravant est que ce pays d’Afrique de l’Est accueille environ 930 000 réfugiés venus de Somalie, d’Érythrée, du Soudan du Sud et plus récemment du Soudan. Sans parler de ses propres personnes déplacées à l’intérieur du pays en raison des conflits au Tigré, dans la région Oromo ou Amhara.
Amnesty International a également dénoncé, dans un communiqué la semaine dernière, la responsabilité des autorités éthiopiennes dans des massacres de masse. Des exactions perpétrées dans une impunité d’autant plus grande qu’elles échappent à toute vigilance internationale. La Commission internationale d’experts des droits de l’homme pour l’Éthiopie a terminé sa mission en octobre 2023, sans qu’aucun pays membre de l’ONU n’ait demandé sa prolongation.
Moctar FICUU / VivAfrik
