Les trois raisons de la persistance future de l’inflation

Les trois raisons de la persistance future de l’inflation
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L’inflation restera supérieure aux objectifs des banques centrales à moyen et long terme, estime Philipp Vorndran, stratège chez Flossbach von Storch.

Les marchés actions commencent à se consolider tandis que les rendements obligataires continuent de grimper. Les réserves exprimées par la Fed sur les perspectives de baisse des taux directeurs ont laissé des traces. Philipp Vorndran, stratège des marchés financiers chez Flossbach von Storch, répond aux questions d’Allnews sur les principaux sujets d’actualité :

L’inflation mondiale va-t-elle continuer à baisser, comme le prévoit le consensus ? Les rendements obligataires vont-ils baisser aux États-Unis et dans la zone euro ?

Nous sommes un peu plus sceptiques à ce sujet et pensons plutôt que l’inflation sera supérieure à l’objectif de 2% des banques centrales à moyen et long terme, peut-être même de manière plus significative. Cela devrait être principalement dû aux moteurs structurels de l’inflation, les « trois D » : démographie, démondialisation et décarbonisation. Dans ce contexte, nous ne pensons pas que le taux d’intérêt baissera très rapidement vers zéro.

La tendance haussière des actions est-elle exagérée ou va-t-elle se poursuivre ?

Les actions ne sont plus bon marché, mais elles ne sont pas non plus extrêmement surévaluées. Le niveau actuel est donc parfaitement explicable. Mais je ne pense pas que les prix continueront à grimper comme s’ils étaient tirés par une corde.

« Les actions ne sont plus bon marché, mais elles ne sont pas non plus extrêmement surévaluées. »

Après la forte montée en puissance du secteur big tech américain et de l’industrie du luxe, suivi de l’industrie des semi-conducteurs, quels secteurs devraient bénéficier de la hausse des actions ?

Ne regardez pas tant les régions ou les secteurs individuels, mais plutôt les bonnes entreprises, leurs modèles économiques – et bien sûr leurs valorisations. Les bonnes entreprises ont un prix, mais en tant qu’investisseur, vous ne devriez pas payer n’importe quel prix…

Les États endettés comme la France, l’Allemagne et les États-Unis seront-ils capables de mieux contrôler leurs budgets dans les années à venir ? Quel sera l’impact sur les marchés ?

Le problème de la dette est et restera latent. Je suppose que les budgets ne seront pas assainis et que le sujet du « surendettement » nous occupera de temps en temps. Parfois, ce seront les États-Unis qui seront dans la ligne de mire, parfois ce sera nous, les Européens. Le problème est que personne ne peut dire de manière fiable quand « beaucoup » signifie « trop ».

Les marchés obligataires vont-ils sanctionner fortement les excès de dépenses publiques en France ?

Je ne le pense pas pour le moment.

Que pensez-vous des matières premières ?

Les actions sont et restent un élément central des portefeuilles mixtes. Cela reste valable. Pour les matières premières, nous restons en retrait car, en tant qu’investisseur, vous devez en reproduire la plupart sur les marchés à terme. Et la fixation des prix suit son propre rythme.
L’or est une exception. Mais pour nous, l’or n’est pas non plus une marchandise, mais une monnaie – la monnaie de dernier recours. L’or est comme une assurance contre les risques du système financier que nous connaissons et que nous ne connaissons pas.

 
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