qu’est-ce que le « Mead », le pacte de défense entre Israël et ses voisins arabes ? – .

qu’est-ce que le « Mead », le pacte de défense entre Israël et ses voisins arabes ? – .
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J.Jusqu’à l’attaque iranienne du 13 avril, le public israélien n’avait jamais entendu parler de Mead, l’acronyme de « Middle East Air Defence Alliance ». Depuis, dans les médias israéliens et américains, les révélations sur ce pacte régional de défense aérienne se multiplient.

Lundi 15 avril, le chroniqueur vedette du quotidienYediot AharonotNahum Barnea, affirme que l’initiative, côté israélien, est venue de Naftali Bennett, l’éphémère Premier ministre de ce qu’on a appelé le « gouvernement du changement » (13 juin 2021-30 juin 2022).

Lors de sa première visite officielle à Washington, il a trouvé un accord de principe sur cette question avec la Maison Blanche, ensuite enrichi et soigneusement affiné par le ministre israélien de la Défense de l’époque, Benny Gantz.

Au lendemain des accords d’Abraham

Le 20 juin 2022, juste avant la chute du gouvernement Bennett, Benny Gantz annonce officiellement que son pays a rejoint ce qu’il appelle l’alliance de défense aérienne du Moyen-Orient (Mead). Israël était alors le seul pays à révéler publiquement sa participation à cette initiative, malgré les efforts déployés par Joe Biden auprès des pays arabes unis contre l’Iran pour la déclarer formellement.

En juillet 2022, Jesse Berman, analyste de premier plan de La défense hebdomadaire de Jane, l’hebdomadaire britannique consacré aux affaires militaires, écrit : « Arrivant dans la foulée des accords d’Abraham de 2020, l’annonce de l’existence du Mead marque une énième étape dans l’émergence des relations militaires entre Israël et ses voisins arabes, un réalignement facilité ». par la menace venant de l’Iran et de ses acolytes dans la région. »

C’est également en 2022 que le Pentagone a transféré Israël du commandement européen au CentCom, la région militaire qui comprend le Moyen-Orient. Un changement qui a permis une plus grande coopération militaire avec les gouvernements arabes, sous l’égide des États-Unis.

Une situation nouvelle résumée ainsi par un responsable israélien : « Les accords d’Abraham ont changé le Moyen-Orient parce qu’ils nous ont permis d’agir au grand jour. Le passage au CentCom a rendu possible une plus grande coopération technique avec les gouvernements arabes. »

Une grande première

C’est ainsi qu’en mars 2022, le général Frank McKenzie, alors commandant en chef américain dans la région, réalise une grande première. Il a réuni des responsables militaires d’Israël et des pays arabes dans la station balnéaire égyptienne de Charm-el-Cheikh. L’objectif : explorer toutes les pistes pour coordonner leurs défenses face aux capacités iraniennes, de plus en plus importantes en matière de missiles et de drones.

Deux semaines après l’attentat meurtrier du 7 octobre 2023, les Américains se préparaient au pire. Tout en apportant un soutien massif à l’armée israélienne, ils ont renforcé l’ensemble de leur capacité défensive et offensive au Moyen-Orient.

Ils ont notamment envoyé un système de défense anti-missile à haute altitude appelé Thaad Battery et déployé des unités supplémentaires de batteries anti-missile Patriot. Tout était prêt en cas d’attaque iranienne.

Exercice conjoint

Déjà, en janvier 2023, un message dissuasif avait été adressé aux ayatollahs. Les forces armées américaines et israéliennes avaient participé à un exercice conjoint baptisé « Juniper Oak ». Manœuvres majeures sous le commandement conjoint du chef d’état-major israélien Herzl Halevy et du commandant en chef du CentCom, le général Michael E. Kurilla.

Il s’agissait de tester l’état de préparation des deux armées, tout en renforçant les liens opérationnels afin de faire face aux « menaces régionales ». Sous-entendu, l’Iran. Quelque 6 500 militaires américains y ont participé, ainsi que des navires lance-missiles et des avions de combat des deux pays.

Les deux forces aériennes ont également pratiqué une série de scénarios, notamment l’utilisation d’avions de ravitaillement aérien, de drones, d’hélicoptères de recherche et de sauvetage et même l’escorte de bombardiers B52 par la chasse israélienne.

Partager des renseignements

Peu après la frappe israélienne du 1ereuh En avril sur le consulat iranien à Damas – qui a tué plusieurs officiers des Gardiens de la révolution dont le général Mohammad Reza Zahedi – de hauts responsables américains se sont tournés vers plusieurs gouvernements arabes.

Ils voulaient les convaincre de partager le renseignement opérationnel en temps réel pour, le cas échéant, participer à l’interception des drones et des missiles que l’Iran pourrait lancer contre Israël. Selon des sources au Caire et à Riyad, ces demandes américaines ont été initialement accueillies avec froideur.

Finalement, après de nouvelles discussions, les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite et Bahreïn ont accepté de coopérer. Quant à la Jordanie, elle a ouvert son espace aérien aux avions américains, britanniques et français, puis a également participé à l’interception de drones et de missiles iraniens. C’est la première fois dans l’histoire que la Jordanie et d’autres États arabes participent à la défense d’Israël.

Accord diplomatique et politique

L’alliance Mead est donc bien une réalité. L’administration Biden souhaiterait le prolonger dans le cadre d’un accord diplomatique et politique régional majeur. Cela conduirait à la reconnaissance d’Israël par l’Arabie Saoudite.

Mais il y a une condition fondamentale : le gouvernement israélien devra négocier avec les Palestiniens sur la base d’une solution à deux États. Benyamin Netanyahu et sa coalition d’extrême droite ne le souhaitent pas.

Le public israélien, en tout cas, a parfaitement compris l’importance de l’hydromel. Selon un sondage publié mardi, 74% des personnes interrogées se disent opposées à une frappe israélienne en Iran si elle risque de nuire à cette nouvelle alliance.

 
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