« Guerre civile », « Ici et là », « Borgo », « Knit’s Island »… Les films à voir cette semaine

« Guerre civile », « Ici et là », « Borgo », « Knit’s Island »… Les films à voir cette semaine
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Voici une sélection de critiques de films de la semaine du 17 avril 2024.

Un hommage au métier de reporter de guerre, une comédie française aussi sensible que réussie, un thriller carcéral et de nombreux films d’art et d’essai : le cinéma sous toutes ses formes.

« Guerre civile » d’Alex Garland (3/5)

Avec Kirsten Dunst, Wagner Mour…

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Ne tenez pas pour acquis l’excellente campagne marketing autour du film, une bande-annonce et des images chocs qui lui ont sans doute permis de démarrer en beauté au box-office américain. Le nouveau film d’Alex Garland n’est pas un film sur une guerre civile aux États-Unis, ou du moins pas seulement. Le réalisateur d’« Ex machina » vante surtout le travail des reporters de guerre qui témoignent de la folie meurtrière des hommes, au péril de leur vie et parfois dans un silence assourdissant. Faut-il situer la scène de guerre au Capitole (dans la réalité) ou à la Maison Blanche (dans le film) pour que l’on comprenne le rôle essentiel qu’ils jouent dans le déroulement de la grande Histoire ? Cinéphile, Alex Garland reproduit des scènes d’action majeures – la fin de « Full Metal Jacket », la séquence de sniper de « Les Démineurs » – mais en les transposant dans un décor familier, il délivre un message choc : cette guerre que l’on croit réservée car des pays lointains peuvent s’inviter demain sur le sol américain. Yannick Vély

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« Ici et là » de Ludovic Bernard (4/5)

Avec Ahmed Sylla, Hakim Jemili, Hugo Becker…

« Ici et là » raconte l’histoire de deux hommes qui ne se voient nulle part ailleurs que là où ils sont. D’un côté, Adrien (Hakim Jemili) vit depuis quinze ans au Sénégal avec son amante qui est sur le point d’accoucher, mais il est renvoyé en France faute de visa. De son côté, Sekou (Ahmed Sylla) vit en France avec sa femme et son enfant et, en tant que vendeur pour une grande entreprise de produits locaux, est envoyé à travers la France pour approcher des clients qui ne l’ont jamais vu – et qui ne le savent pas. il est noir.

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La compagne d’Adrien étant un cousin éloigné de Sékou, il doit aider les « sans-papiers » à rentrer « chez eux ». Astucieux prémisse pour aborder la crise identitaire qui secoue actuellement notre pays à travers une valeur sûre de la comédie : un tandem antagoniste où chacun a beaucoup à apprendre de l’autre. La meilleure qualité de ce long-métrage est qu’il ne cherche pas à prêcher aux convaincus, mais à inculquer la réflexion et l’apaisement avec humour et bienveillance. Ça fait du bien. Fabrice Leclerc

« Borgo » de Stéphane Demoustier (3/5)

Avec Hafsia Herzi, Moussa Mansaly, Louis Memmi…

Au Festival Polaire de Reims, un jury composé de policiers décerne un prix. Si ce dernier a échappé au « Borgo », il est reparti avec le prix du grand jury : tout le monde était unanime. Le nouveau film de Stéphane Demoustier est très réaliste et décrit parfaitement ce qui se passe dans les prisons corses. Même une gardienne de prison expérimentée comme Mélissa peut se laisser influencer puis corrompre par les parrains ou les petites mains de la mafia qui sévit sur l’Île de Beauté. Dans la peau de cette femme tentée par le gangstérisme, Hafsia Herzi est une nouvelle fois étonnante, mère poule des prisonniers qui finissent par se brûler les ailes et la conscience. Yannick Vély

« L’Île au tricot, L’Île sans fin » de Ekiem Barbier, Guilhem Causse, Quentin L’helgoualc’h (4/5)

L’OFNI de cette semaine, de ce mois ou même de cette année. Un documentaire unique qui suit une équipe de tournage dans un jeu vidéo multijoueur, le fameux « Dayz », un survival post-apocalyptique devenu un univers persistant où se retrouvent des joueurs de tous pays. Les habitants de ce monde virtuel reproduisent les codes de toute la société humaine, avec en plus des psychopathes avoués, un passage vraiment glaçant qui nous interroge sur nos propres expériences de killer-gamers. Si le résultat est inégal, les conversations au coin du pixel sont fascinantes. Et si le virtuel créait des relations et des sentiments aussi forts que ceux du monde réel ? Yannick Vély

« L’Homme résilient » de Stéphane Carrel (3/5)

Avec Steven McRae…

Tomber. Et levez-vous dix fois. C’est ce qui arrive à Steven McRae, danseur étoile du Royal Ballet de Londres, lorsqu’un soir, son talon d’Achille lâche, détruisant toute une carrière promise aux sommets. Dans ce documentaire très graphique, Stéphane Carrel suit la longue convalescence de l’artiste, les moments de doute ainsi que la dureté impitoyable du monde de la danse, où la quête de la perfection éternelle se heurte à la simple condition humaine. Un film sans chichi, parfois brutal et sans concessions, mais une ode à la résilience et à l’abnégation. C’est toujours plus facile de vouloir mourir sur scène que d’avoir la force de remonter sur scène. Fabrice Leclerc

Et aussi :

« Désespéré » de Chang-hoon Kim (3/5)

Avec Xa-bin Hong, Joong-ki Song, Kim Seo-hyung…

Un premier film sud-coréen ultra-violent qui suit l’ascension d’un jeune attaquant dans la mafia du pays du calme matinal. Si le scénario est très classique, le film brille avec des éclats de violence qui rappellent le monde désespéré de Kim Ki-duk. YV

«Le jour où j’ai rencontré ma mère» de Zara Dwinger (3/5)

Avec Frieda Barnhard, Rosa van Leeuwen, Asia Winter…

Un road movie basé sur « Un monde parfait » de Clint Eastwood où l’on suit une mère folle et sa fille sur les routes de Pologne. Zara Dwinger évite (et c’est bien) de dramatiser à outrance son histoire pour se concentrer sur la relation entre deux êtres à fleur de peau, une femme entrant trop vite dans le monde des adultes, une petite fille quittant trop vite celui des adultes. enfance. YV

« L’Île » de Damien Manivel (3/5)

Avec Rosa Berder, Olga Milshtein…

Un film très original, qui suit les répétitions de jeunes comédiens, puis leur passage derrière la caméra, au cours d’un été. Damien Manivel (« Un jeune poète », « Le Parc ») cherche et retrouve parfois sur le visage de son interprète principale, la révélation Rose Berder, les incertitudes de notre vingtaine. YV

 
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