Assez rare pour être noté : la NASA a confirmé que des débris de la Station spatiale internationale (ISS) ont survécu à leur rentrée et ont endommagé une maison à Naples, en Floride, ce qui pourrait entraîner des poursuites judiciaires de la part du propriétaire de la maison. Les débris provenaient d’une grande palette de vieilles batteries que la NASA avait éjectées de l’ISS en mars 2021, des débris qui auraient normalement complètement brûlé une fois dans l’atmosphère terrestre. Trois ans après la sortie de cette palette, un morceau de métal a réussi à résister au processus intense de rentrée atmosphérique et s’est écrasé sur le toit de la maison familiale d’un habitant de Floride.
Suite à cet incident, la NASA a rapidement lancé une enquête pour déterminer l’origine des débris, enquête qui vient de confirmer que l’objet était bien un fragment de l’équipement d’assistance au vol utilisé pour monter les batteries sur la palette de chargement. Ces débris sont constitués d’Inconel (un alliage métallique), et mesurent environ 10 cm de hauteur, 4 cm de diamètre et pèsent 700 grammes. « Les membres de la Station spatiale internationale mèneront une enquête détaillée sur l’analyse de la libération et de la rentrée afin de déterminer la cause de la survie des débris et de mettre à jour la modélisation et l’analyse, si nécessaire. »La NASA a écrit sur sa page de blog.
10 % de risque de dommages humains au cours de la prochaine décennie
Même si les débris spatiaux n’ont fait aucune victime jusqu’à présent, une étude récente indique qu’il y a 10 % de chances que ces débris blessent ou tuent des personnes au cours de la prochaine décennie. L’agence spatiale américaine semble consciente de ces risques : « La NASA reste déterminée à opérer de manière responsable en orbite terrestre basse et à atténuer autant de risques que possible pour protéger les personnes sur Terre lorsque le matériel spatial doit être libéré. » précise l’agence sur sa page blog.
